(BFM Bourse) - L'usine landaise d'Inertam, filiale dédiée au traitement des déchets d'amiante avec la technologie de torche à plasma, a permis de rendre définitivement inertes plus de 4.700 tonnes de déchets amiantés accumulés au cours des années.

La remise en ordre de marche d'Inertam, la filiale d'Europlasma dédiée au traitement de l'amiante, se confirme, l'usine de Morcenx-la-Nouvelle ayant pleinement réussi sa campagne 2021, permettant de réduire fortement le niveau de déchets accumulés depuis 2014, étant donné les nombreux écueils pour optimiser la technologie novatrice de la torche à plasma, difficultés qui n'avaient pas permis d'atteindre la performance initialement espérée. Toujours très volatil, le titre Europlasma progressait de 1,5% à 0,122 euro vers 11h00 après cette annonce, contre près de 3% en début de matinée.

Grâce aux deux phases d’optimisation et d’amélioration menées à l’hiver et l’été 2021, les cadences de production ont atteint un niveau élevé sur la dernière partie de l'année. Le volume moyen journalier a atteint 23 tonnes (contre 18 tonnes au moment de l’arrêt en 2019). L’objectif de production 2021, fixé à 4.700 tonnes selon l'entreprise -la capacité en année pleine étant de 6.000 tonnes- a par conséquent été dépassé. Dès lors Europlasma estime à 7,6 millions d'euros le chiffre d’affaires de l’activité traitement de l’amiante, contre 3,8 millions en 2020.

Le stock historique de déchets amiantés, que l'entreprise s'est engagée à résorber auprès des autorités, a ainsi fortement diminué pour s’établir à 3.400 tonnes fin 2021, contre 9.200 tonnes au redémarrage de l’usine à l’été 2020. De fait, le groupe se félicite d'avoir réduit son passif de près de 9 millions d'euros, en seulement 18 mois.

Flambée des coûts de l'énergie

Outre l’amélioration des cadences de production, les travaux d'optimisation "ont permis de démontrer leur efficience énergétique et d’une manière générale d’augmenter la productivité", indique le groupe.

Cependant, Europlasma concède que "la flambée récente du prix de l’énergie impacte sensiblement le coût de traitement à la tonne, dont la tarification des déchets historiques ne tient pas compte". Ainsi, afin de profiter des meilleurs tarifs en matière d’énergie, il a été décidé d'anticiper les arrêts de maintenance programmée et d’amélioration continue du procédé. Toutes choses égales par ailleurs, ce changement d’agenda, en concentrant l’activité en dehors de la période hivernale, devrait permettre d'économiser 0,7 million d'euros. L'objectif demeure de traiter 5.100 tonnes en 2022, arrêt de maintenance compris.

"Les cadences de production d’Inertam ont augmenté progressivement en 2021 pour s’accélérer sur le dernier trimestre à la suite notamment de la mise en place de trois stockeurs de nouvelle génération dans la zone de préparation des déchets", a expliqué Stéphane Bonillo, directeur industriel du groupe. Selon lui, "ces résultats confirment la pertinence du programme d’investissement dont a bénéficié Inertam pour l’optimisation de son outil industriel".