(BFM Bourse) - Le réalisateur justifie son exil fiscal par son déménagement à Hollywood, où il passe de plus en plus de temps et a installé sa famille.

Depuis quelques temps, Luc Besson passe de plus en plus de temps à Hollywood. Il y a quelques mois, il a déménagé dans la Mecque du cinéma, fait venir sa famille, et scolarisé ses enfants. D'ailleurs, cette maison, les frais de déménagement et de scolarité, les allers-retours avec Paris... sont en partie payés par sa société EuropaCorp.

Surtout, le salaire que lui verse EuropaCorp lui est désormais versé en dollars aux Etats-Unis.

Dans cette expatriation, une ultime étape a été franchie récemment: Luc Besson n'est désormais plus résident fiscal français, mais résident fiscal américain -tout comme son bras droit Christophe Lambert.

Autant d'impôts, moins de charges

Interrogé, le porte-parole d'EuropaCorp confirme cet exil fiscal, et le justifie ainsi: "à partir du moment où la famille de Luc Besson s'installait aux Etats-Unis, le fisc américain le considère nécessairement comme un résident fiscal américain. Il n'est nullement devenu résident fiscal américain pour échapper à l'impôt, car le taux d'imposition y est un peu supérieur à la France: le taux maximal d'imposition est de 53% en Californie".

Hervé Israël, avocat associé chez DLA Piper, est en partie d'accord: "c'est vrai que l'impôt sur le revenu est à peu près équivalent. En France, le taux maximal d'imposition est de 53,2% si l'on inclut la CSG. En revanche, il faut payer 20% de charges sur son salaire en France, bien plus qu'aux Etats-Unis".

Doublement du salaire

A noter qu'au passage, EuropaCorp a doublé le salaire de président versé à Luc Besson... Pour lire la suite de l'article cliquez ici.

Par Jamal Henni