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Dexia : Paris obtient qu'axel miller parte de dexia sans indemnités

vendredi 3 octobre 2008 à 12h46
BFM Bourse

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - L'administrateur délégué de Dexia, Axel Miller, a renoncé vendredi à toute indemnité de départ, cédant aux autorités françaises qui exigeaient cette condition pour prix de leur participation à la recapitalisation de la banque franco-belge.

"A la suite de ma décision de remettre mon mandat d'administrateur délégué à disposition, j'ai également décidé que je ne demanderai pas le paiement d'indemnités de départ", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Je m'en remets à la sagesse du conseil d'administration pour déterminer, à la fin de la gestion des affaires courantes qui m'a été confiée, le bilan de mon action au sein du groupe Dexia," ajoute Axel Miller.

Le ministère de l'Economie a indiqué de son côté que le renoncement à ce "parachute doré" de 3,7 millions d'euros était la condition mise par la France pour sa participation au plan de recapitalisation de 6,4 milliards d'euros annoncé mardi pour permettre au leader mondial du financement des collectivités locales de face à la crise financière.

"Il y a eu des négociations dans la nuit (de jeudi à vendredi) entre Christine Lagarde, son directeur de cabinet Stéphane Richard, les dirigeants démissionnaires et les administrateurs de Dexia. Christine Lagarde a indiqué que c'était la condition que la France mettait pour la recapitalisation de Dexia", a dit un porte-parole de Bercy.

La perspective du paiement de ce "parachute doré" équivalant à deux années de rémunération du dirigeant belge de Dexia avait suscité des critiques chez les responsables politiques français, le porte-parole du gouvernement la qualifiant de "choquante".

En annonçant sa démission, en parallèle avec celle du président (français) de Dexia, Pierre Richard, Axel Miller avait indiqué qu'il ne se sentait pas "responsable" des problèmes de liquidité qui menaçaient sa banque, les attribuant à l'exacerbation de la crise financière, mais qu'il prenait néanmoins ses responsabilités.

MINORITÉ DE BLOCAGE

Les derniers développements autour de Dexia sont de nature à attiser des tensions franco-belges, déjà perceptibles ces derniers jours dans des articles de presse très critiques.

Lors de l'annonce de la participation de la France à la recapitalisation de Dexia, à hauteur d'un milliard d'euros pour l'Etat et de deux milliards pour le groupe public Caisse des dépôts, L'Elysée avait insisté sur la nécessité d'un changement des dirigeants.

Elle s'était en outre empressée de souligner que la partie française, avec un peu plus de 25% du capital de la banque, y disposerait de la minorité de blocage conformément à la réglementation belge.

Dans un éditorial intitulé "nos incorrigibles 'amis' français", le quotidien économique belge L'Echo écrit vendredi que les experts dépêchés par Paris pour négocier le sauvetage de Dexia dans la nuit de lundi à mardi "se sont montrés d'une arrogance rare à l'égard de leurs petits camarades belges".

Pour le journal, "la France a presque obtenu ce qu'elle souhaitait, avec une minorité de blocage dans la banque franco-belge et la perspective de la voir dirigée dorénavant par un de ses nationaux".

Estimant qu'elle oublie "quelques parachutes autrement plus faramineux dont ont bénéficié des hommes d'affaires français dans un passé récent, après avoir pourtant fait davantage de dégâts dans leur entreprise qu'Axel Miller lors de son passage à la tête de Dexia", L'Echo juge que l'attitude des autorités françaises a "démontré, si besoin en était, que nos voisins se comportent chez nous comme en terrain conquis, voire colonisé".

Née en 1996 du rapprochement du Crédit communal de Belgique et du Crédit local de France, Dexia a une gouvernance qui prévoit un strict équilibre franco-belge au niveau du conseil d'administration et stipule que le président de celui-ci est d'une nationalité différente de l'administrateur délégué.

Mais les grands actionnaires belges, au nombre desquels figurent les municipalités du pays, jouissaient jusqu'ici d'un poids plus important (40,2%) que les français (11,7% pour le groupe CDC) et ont eu une influence déterminante sur certaines grandes décisions stratégiques du groupe comme le rejet de pourparlers de rapprochement avec la banque italienne Sanpaolo IMI fin 2004.

Edité par Jacques Poznanski

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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