PARIS (Reuters) - Dexia a annoncé vendredi la finalisation de la vente de sa participation au capital de sa filiale turque DenizBank au groupe russe Sberkank, une transaction estimée à 3,02 milliards d'euros qui lui permettra de réduire son bilan de quelque 18 milliards.

Le groupe financier franco-belge, acculé au démantèlement à l'automne 2011, a enregistré une perte nette de 1,2 milliard d'euros au cours des six premiers mois de l'année.

"Cette cession générera une perte de 744 millions d'euros, principalement en raison de la prise en compte des écarts de conversion comptabilisés en gains ou pertes latents ou reportés (Other Comprehensive Income), qui sera comptabilisée dans les comptes de Dexia du troisième trimestre 2012", peut-on lire dans un communiqué.

"Compte tenu du filtrage réglementaire des OCI et du goodwill, l'impact (positif, NDLR) sur le capital tier 1 et core tier 1 sera de 638 millions d'euros", ajoute le document.

Dexia précise également que la sortie de DenizBank de son périmètre entraînera une réduction des risques pondérés (RWA) de 21,6 milliards d'euros.

Dexia détenait 99,85% de DenizBank. L'accord de cession de cette participation et de l'ensemble des filiales de DenizBank en Turquie, en Autriche et en Russie avait été signé le 8 juin.

Le produit de la cession sera affecté à la poursuite de la réduction de l'exposition de Belfius, l'ancienne branche belge de Dexia.

La transaction permet au groupe de poursuivre sa restructuration en vue de devenir une structure portant des obligations et des prêts garantis par la France, la Belgique et le Luxembourg.

Dexia attend toujours un feu vert de la Commission européenne pour parachever son démantèlement, feu vert jugé indispensable pour autoriser la création d'une nouvelle banque de financement des collectivités en France qui sera détenue par la Caisse des dépôts et La Banque postale.

Vers 16h25, l'action Dexia reculait de 4,55% à 0,21 euro à la Bourse de Paris.

Matthias Blamont, édité par Jean-Michel Bélot

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