PARIS (Reuters) - Français et Belges sont tombés d'accord sur le choix de nouveaux dirigeants pour Dexia et attendent qu'ils prennent rapidement des "décisions structurelles", déclare-t-on à l'Elysée.
Le sort de la banque franco-belge, qui a été recapitalisée la semaine passée à hauteur de 6,4 milliards d'euros avec l'aide des deux pays, a été évoqué lors d'une réunion de près d'une heure entre le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre belge Yves Leterme.
Ce dernier a indiqué à la presse que des mesures concrètes seraient prises dans les heures ou les jours à venir pour aider le leader mondial du financement des collectivités locales à surmonter ses difficultés, qu'il a qualifiées de "temporaires".
"Nous croyons vraiment dans l'avenir de Dexia, c'est une banque forte belgo-française", a-t-il dit.
A l'Elysée, on a fait état d'un consensus franco-belge sur le choix du futur management de Dexia qui succèdera au président (français) Pierre Richard et à l'administrateur délégué (belge) Axel Miller, tous deux démissionnaires.
Sa nomination devrait être annoncée "dès que possible", a-t-on dit, en précisant qu'il viendrait de l'extérieur.
"Ensuite, on définira très rapidement les décisions stratégiques qui doivent être prises pour que Dexia se redresse", a-t-on ajouté à l'Elysée.
Priée de commenter les spéculations de la presse belge sur un démantèlement de Dexia ou un adossement à une autre banque, la source a répondu : "Notre logique est un peu différente, elle est de dire d'abord le nouveau management au plus vite, ensuite une analyse aussi rapide que possible de la situation et très vite des décisions structurelles, et on voudrait le faire dans cet ordre là. C'est une logique qui convient au gouvernement belge."
"Pour l'instant, il n'y a aucune raison de le penser", a-t-elle dit à propos d'un éventuel démantèlement, ajoutant : "Ce sera au nouveau management de le dire."
Pour Yves Leterme, il n'y a pas de crainte à avoir sur "les éléments fondamentaux du fonctionnement de la banque".
"C'est une société saine qui a de l'avenir. Nous allons prendre nos responsabilités au niveau de Dexia et donc encore une fois envers les épargnants, envers les clients", a-t-il dit.
L'Elysée a souligné de son côté que la France était prête si nécessaire à venir de nouveau en aide à Dexia, dont l'action a chuté de plus de 20% lundi.
Gwénaelle Barzic, Yann le Guernigou, Emmanuel Jarry et Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot
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