(BFM Bourse) - Crédit Agricole regagne un peu de terrain lundi (+0,9% à 8,4 euros vers 15h10), comme tout le secteur financier à la Bourse de Paris après que le G20 a enterré ce week-end le projet de taxe bancaire mondiale.
D'importants nuages planent cependant toujours au dessus de la banque verte selon les analystes d'Evolution Securities. Crédit Agricole reste en effet la valeur que le courtier conseille le plus fortement de « Vendre » dans le secteur, avec un objectif de cours abaissé à 8 euros. Pour différentes raisons.
D'abord, Evolution Securities anticipe un impact substantiel de la mise en place des nouvelles taxes FSC ( « Financial Stability Contribution ») et FAT (« Financial Activities Tax ») proposées par le FMI. Deux taxes censées être assises respectivement sur les risques pris par les institutions financières et les profits de l'ensemble du secteur.
Deuxièmement, le courtier souligne l'importance du déficit en capital de Crédit Agricole : 13,8 milliards d'euro selon lui. Un montant qui pourrait fortement s'alourdir sous les nouvelles règles de régulation de Bâle III en préparation. Et même si la banque parvient à retarder ces réformes, « CASA pourrait avoir besoin de 10 ans pour restaurer sa position en capital », prévient Evolution.
Par ailleurs, la Grèce demeure un important sujet d'inquiétude. Car si Evolution estime que les engagements de prêts de Crédit Agricole sont globalement bien provisionnés, le broker pense que ce n'est « clairement pas » le cas des engagements de prêts d'Emporiki, la banque grecque détenue à 86% par CASA.
Enfin, le titre se négocie sur la base de multiples de valorisation « trop riche », selon le courtier, qui juge le cours de Bourse surévalué de 10%.
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