(BFM Bourse) - Comme à chaque nouvelle poussée de la crise de la dette souveraine, Credit Agricole a fortement souffert mardi, plongeant de 6,7% à 8,77 euros, soit la deuxième plus forte baisse du Cac 40. Société Générale (-6,3%) et Dexia (-4,6%) ont été également malmenées, poussées elles aussi par les craintes entourant la situation des banques européennes.
Les inquiétudes des investisseurs sur le secteur se sont encore accrues après le sauvetage ce week-end de la caisse d'épargne Cajasur par la Banque d'Espagne. Mais l'exposition de Crédit Agricole à la Grèce continue bien sûr de hanter les esprits, les banques grecques devant publier leurs résultats trimestriels la dernière semaine de mai.
Le risque de défaut de la Grèce n'a d'ailleurs pas disparu. « Selon nos calculs, si la Grèce faisait défaut sur 50% de sa dette, le ratio core tier moyen des 4 grandes banques passeraient de 9% à 2%, NBG et Piraeus étant les plus impactées », commente un analyste parisien. Un scénario qui n'incite pas à l'optimisme non plus pour Emporiki, cinquième banque grecque, dont Crédit Agricole détient 72% du capital.
C'est dans ce contexte toujours hautement risqué que Deutsche Bank a abaissé mardi sa recommandation sur Crédit Agricole de « Achat » à « Conserver ». Raison invoquée : « c'est la seule banque française pour laquelle un report de la réforme réglementaire de Bâle 3 pourrait avoir un impact négatif sur la valorisation ».
En effet, explique le courtier, « la valorisation relativement faible de CA est partiellement liée à des incertitudes sur la base en capital de la banque, qui ne pourraient être levées qu'avec la publication de la nouvelle réglementation ».
De plus, selon Deutsche Bank, contrairement à ses pairs, Crédit Agricole ne devrait pas pouvoir bénéficier d'une amélioration de ses charges sur créances douteuses en raison de son exposition à la Grèce.
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