(BFM Bourse) - Le retour des craintes sur la dette des nations européennes les plus fragiles pèse sur les marchés financiers. Le secteur bancaire est encore à la peine jeudi 11 novembre, à l'image de Société Générale (-3%), BNP Paribas (-1,8%) et même Crédit Agricole dont les résultats trimestriels, bien que supérieurs aux attentes, n'ont pas convaincu.
CASA trébuche en effet de 2,7% cet après-midi, vers les 11,3 euros, au lendemain de sa publication. Après les chiffres décevants de Natixis, la banque verte a fait état hier soir au titre du troisième trimestre 2010 d'un résultat net part du groupe de 742 millions d'euros, multiplié par 2,6 par rapport à la même période de 2009. Le consensus visait 700 millions d'euros de bénéfice.
Au sujet des nouvelles exigences de « Bâle 3 », Crédit Agricole a indiqué que « les actifs pondérés au titre des activités de marché pourraient progresser d'environ 70 à 90 milliards d'euros répartis entre la CRD3 (Bâle 2.5) pour 20 à 25 milliards d'euros, la CVA [ajustements de valeur de crédit] pour 20 à 30 milliards d'euros et l'impact brut des titrisations pour 30 à 35 milliards d'euros ».
La banque a précisé que la participation dans les Caisses régionales « sera traitée en emplois pondérés pour un montant qui avoisinerait les 50 milliards d'euros selon un calendrier bâlois encore non stabilisé ».
Elle a également assuré qu'« aucune augmentation de capital de Crédit Agricole S.A. pour des besoins réglementaires n'est envisagée ». Toutefois, contrairement aux autres banques françaises, CASA n'a pas donné d'estimation chiffrée de ratio de solvabilité à l'horizon 2013, première étape de mise en oeuvre des nouvelles exigences de fonds propres du Comité de Bâle.
C'est ce qu'a d'ailleurs regretté Nomura, toujours à "Alléger" sur le titre Crédit Agricole. Cependant, l'amélioration des tendances opérationnelles a conduit l'analyste à relever ses prévisions de bénéfice par action pour 2011 et 2012, ainsi que son objectif de cours qui passe de 12 à 13 euros.
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