PARIS (Reuters) - Club Méditerranée a creusé de neuf à 22 millions sa perte nette au premier semestre, au 30 avril, de l'exercice 2008-2009 à cause de la crise mondiale et d'éléments non récurrents comme des coûts de restructuration.
Au niveau opérationnel, le groupe de loisirs inscrit une perte de neuf millions d'euros au regard du bénéfice de cinq millions engrangé au premier semestre 2007-2008, est-il précisé dans un communiqué.
Le résultat opérationnel courant de la division loisirs s'est pour sa part accru passant à 28 millions contre 26 millions. L'ebitdar du pôle (roc avant amortissements, loyers et variations de provisions) s'est lui aussi amélioré à 141 millions contre 136 millions.
Les ventes semestrielles se sont repliées de 4,2% à 724 millions. Le chiffre d'affaires par lit disponible, présenté comme l'indicateur clé de la montée en gamme du groupe en termes d'activité, est en croissance de 2,3% sur le semestre, grâce à un taux d'occupation en légère progression et à un prix moyen en progression de 3%.
"Les chiffres de l'hiver 2009, réalisés dans un contexte de crise mondiale, sont marqués par une nouvelle progression du nombre de clients sur le haut de gamme, des gains de part de marché et la progression de la rentabilité opérationnelle des villages", déclare Henri Giscard d'Estaing, le président directeur général du Club Méditerranée, cité dans le communiqué.
Tout en prenant en compte "le manque de visibilité sur l'été constaté par l'ensemble des acteurs du tourisme, le groupe poursuit sa stratégie grâce à sa structure financière et son actionnariat renforcés", ajoute le P-DG.
RESPECT DES COVENANTS
Le Club Méditerranée fait état d'une baisse de 18,3% cumulé au 6 juin de ses réservations pour la saison été 2009 comprenant une baisse de 17,4% en Europe, de 18,2% en Asie et de 28,4% aux Amérique.
Pour s'adapter à la crise mondiale, le Club Méditerranée a mis en place, une politique de réduction de ses capacités, de ses investissements et de ses coûts.
Ainsi la capacité a été ajustée à la baisse de 8,7% pour l'été, les investissements ont été limités à 50 millions pour l'exercice 2009 et à 35 millions pour 2010. Le groupe a en outre engagé des cessions devant représenter un montant de 45 millions d'euros en 2009, dont 10 millions sont déjà réalisés, et un montant de 50 millions en 2010.
Enfin, il a renforcé ses programmes de productivité des coûts de structure en les portant de 31 millions prévus en décembre 2008 à 56 millions.
Au 30 avril, la dette nette s'établissait à 317 millions. Les liquidités s'élèvent à 116 millions et le ratio d'endettement est de 71,7%.
Club Med souligne que l'ensemble des covenants ont été respectés et ceci avant même l'impact de l'augmentation de capital de 102 millions clôturée le 26 mai dernier.
A l'issue de cette opération, la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc possède 10,97% du capital du groupe de loisirs, Rolaco Groupe 4,69%, Air France Finance 2%, Crédit Agricole 4,2% et Nippon Life 2,98%.
L'action Club Med a clôturé mercredi sur une hausse de 2,81% à 9,6 euros. Elle a perdu 72,3% en 2008 et 10,6% depuis le début 2009.
Noëlle Mennella, édité par Gilles Guillaume
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