par Noëlle Mennella
Gregolimano (Grèce), 13 juin, Reuters - Le recentrage de Club Méditerranée sur le tourisme de haut de gamme lui permet de mieux s'adapter à un environnement économique plus difficile, a déclaré Henri Giscard d'Estaing,
président-directeur général du groupe de loisirs.
Dans une interview accordée à Reuters, il a indiqué que "la formule du Club Med telle qu'elle a évoluée (était) mieux adaptée à cette période".
"Nous connaissons la croissance malgré la crise mais s'il n'y avait pas la crise, cette croissance serait plus forte", a-t-il ajouté.
Henri Giscard d'Estaing a également observé que sur le premier semestre de l'exercice 2007-2008, le groupe avait "gagné" 20.000 clients et affichait une croissance à deux chiffres de ses activités.
Si la perte de 9 millions d'euros accusée sur la première partie de l'exercice en cours s'explique en partie par le peu d'opérations sur le patrimoine réalisées, Henri Giscard d'Estaing a affirmé qu'il n'y avait pas d'urgence à vendre des villages.
"Nous n'avons pas d'urgence à faire des cessions immobilières. En sens inverse, nous avons les moyens de saisir des opportunités immobilières ciblées et limitées dès lors qu'elles présenteraient des critères de rentabilité mais rien n'est prévu à ce sujet", a-t-il dit.
UNE ENTRÉE DE THOMAS COOK PAS D'ACTUALITÉ
Commentant la décision du groupe de céder Jet Tours et de vendre 80% de Club Med Gym pour près de 130 millions d'euros, il a indiqué que ces opérations dégageraient "une trentaine de millions de plus-values et, sur la base de réinvestissement des liquidités dans des projets à ROCE (retour sur capitaux investis) supérieur à 15%, elles seront très relutives".
Ces plus-values permettront au groupe d'afficher un résultat net positif en 2008. S'agissant de 2009, Henri Giscard d'Estaing a simplement indiqué : "Il faut continuer à faire progresser notre rentabilité opérationnelle".
Le P-DG a en outre annoncé que Club Med consacrerait en 2008 un total de 120 millions d'euros aux investissements de rénovation et 90 millions d'euros au cours de chacune de deux prochaines années.
Commentant l'évolution de l'actionnariat du Club, Henri Giscard d'Estaing a indiqué que la Caisse de dépôt de gestion marocaine (10% du capital) envisageait de "se renforcer de manière limitée", tandis qu'Accor (6%) "ne s'interdisait pas de vendre mais en liaison avec Club Med et sans caractère d'urgence".
Il a ajouté que Rolaco (4,7%) et Nippon Life (4%) avaient "vocation à maintenir leur participation".
Prié de dire si une prise de participation de Thomas Cook était envisageable, Henri Giscard d'Estaing a affirmé que cette question "n'était pas d'actualité".
De leur côté, certains analystes considèrent que la taille limitée des réseaux de distribution du groupe handicape quelque peu le succès de son produit de luxe et qu'il pourrait être optimisé s'il était adossé à la puissance d'un groupe de tourisme tel que Thomas Cook.
Noëlle Mennella, édité par Yann Le Guernigou
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