MILAN (Reuters) - Le cimentier italien Italcementi et sa filiale française Ciments français ont abandonné leur projet de fusion, précisant samedi que les conditions pour cette opération n'avaient pas été réunies.
Les deux groupes avaient annoncé le 19 juin le report de la décision définitive sur leur fusion, en raison de discussions avec des créanciers américains et français ayant souscrit des titres de créances émis par Ciments français en 2002 et 2006 pour un montant total de 500 millions de dollars.
"Les sociétés et les noteholders sont en désaccord sur l'interprétation des clauses contractuelles relatives à la possibilité de réaliser ou non la fusion sans l'accord préalable desdits investisseurs", avaient alors expliqué Italcementi et Ciments français.
"Les demandes du groupe d'investisseurs institutionnels américains (...) ont été jugées excessives et inacceptables par les deux sociétés et non conformes à la finalité de la fusion", ont précisé les deux groupes dans un communiqué commun vendredi à l'issue de réunions des conseils d'administration.
"En conséquence, le projet de fusion a été abandonné", ont-ils ajouté.
Italcementi, cinquième cimentier mondial en termes de capacités de production, avait annoncé en février dernier vouloir racheter les 18% de Ciments français qu'il ne détient pas encore.
"Parmi les grands groupes internationaux, Italcementi et Ciments français ont la meilleur note de crédit dans le secteur du ciment, preuve d'une situation financière et économique solide", écrit l'administrateur délégué d'Italcementi Carlo Pesenti dans un autre communiqué.
"Il apparaissait donc inacceptable et injustifié de répondre à des demandes qui n'étaient pas en rapport avec notre notation et notre solidité", ajoute-t-il.
Pesenti a déclaré qu'une fusion n'apportait pas des bénéfices économiques significatifs immédiats mais visait à créer une "structure d'organisation plus souple et efficace".
"Cela reste l'objectif que nous poursuivrons via différents projets et programmes alternatifs pour améliorer encore le management et la structure opérationnelle", a-t-il déclaré.
Bureau de Milan, version française Stanislas Dembinski
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