(BFM Bourse) - En quoi consiste la « chaîne logicielle de mobilité », baptisée GEOD, sur laquelle la société BCI Navigation joue son avenir. Dans son rapport annuel publié le 29 avril, l'entreprise dirigée par Bruno Coiffet a récemment confirmé l'existence de négociations et de contacts « avec des acteurs très importants du marché » pour accéder à cette technologie.

Il y a trois jours, BCI Navigation a présenté dans un document publié sur son site Internet les aspects pratiques de cette fameuse « chaîne ».

La société définit tout d'abord la notion de chaîne de Mobilité comme « un ensemble d'outils logiciels et d'applicatifs qui permettent : 1) de fabriquer/mettre à jour des bases de données cartographiques (ou autres), dont l'exemple le plus connu sont les bases de données routières en service dans les systèmes de navigation (dits GPS), 2) de mettre à disposition ces bases de données, (par exemple sous la forme physique d'un DVD mais désormais surtout à partir d'un serveur accessible sous internet), 3) d'utiliser ces bases de données dans des applicatifs qui peuvent être des systèmes de navigation, des systèmes de gestion de flottes, et une myriade d'autres applicatifs de type géolocalisé comme il en naît chaque jour ».

BCI Navigation précise que « GEOD est conçu pour permettre, à terme, une représentation tridimensionnelle de la terre en temps réel (Terre Digitale) avec les différents objets en 3D – de base ». En outre, « GEOD est conçu pour satisfaire des besoins de Mobilité dits multimodaux, c'est‐à‐dire non seulement pour les véhicules routiers, mais pour les bateaux, les avions, les piétons, les trains, etc… ».

Il est précisé que « la chaîne GEOD comprend des applicatifs comme des systèmes de navigation-guidage connus sous le nom de CRISTINE™ ». La version « off-board » de CRISTINE™ a été développée sous NOKIA N95, 1er téléphone 3G/GPS à l'époque. Néanmoins, si «  le système est abouti avec des fonctionnalités inédites », BCI Navigation explique que « sur le plan ergonomique, un tel système sollicite trop le multiplexage des touches » et nécessite donc un écran tactile. BCI rappelle aussi « la nécessité d'une boussole numérique et d'un accéléromètre pour la localisation « piéton » …»

Mais BCI Navigation souligne surtout « la capacité inédite » de GEOD de permettre à l'utilisateur final de devenir « un acteur de la base de données et ce n'importe où dans le monde ».

Le moyen d'intervention sur la base de données est un outil (client léger internet) dénommé eMM (eMapModeler). La société prend l'exemple d'un utilisateur qui constate sur son téléphonie GPS qu'une adresse est inconnue (le cas typique étant celui « d'une ferme perdue dans la campagne ». Dans ce cas, BCi Navigation explique que « l'utilisateur, qui connaît très bien l'endroit va utiliser l'outil eMM sous GEOD », « va se positionner facilement pour trouver l'endroit cherché qu'il reconnaît et peut considérer à la fois l'endroit choisi et le tracé de la base de données existante ».

Il va ensuite positionner l'objet choisi, définir sa catégorie (en l'occurrence un lieu-dit), le nommer, définir le point d'accès au réseau navigable existant, et dessiner le chemin d'accès entre l'objet et le point d'accès. « L'ensemble de ces opérations prend quelques minutes – dès lors, l'utilisateur peut provoquer la mise à jour de la base de données ce qui prend quelques dizaines de secondes ».

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