(BFM Bourse) - Le patron de BCI Navigation, Bruno Coiffet, énonce jeudi les raisons qui l'ont poussé à invoquer la clause d'annulation du contrat avec EADS. Le dirigeant souligne ainsi « la volonté manifeste d'EADS de ne pas utiliser la technologie embarquée de type Mimesis, chez Airbus notamment ».

Plus grave encore, Bruno Coiffet accuse le groupe d'aéronautique et de défense européen « d'empêcher simultanément le développement de la technologie BCI de Mobilité pour les applications terrestres auprès de ses clients et donc auprès de tous les clients potentiels étant donné la nature juridique de notre partenariat ». « Et ce, poursuit le chef d'entreprise, tout en vantant notre technologie et en insistant sur le caractère exclusif de l'accord liant BCI à EADS ».

Pour Bruno Coiffet, « il ne peut donc s'agir que d'une volonté machiavélique et préméditée consistant à «étrangler» à terme BCI, et partant, à tuer l'innovation ». D'après le dirigeant, « cette volonté va, comme on me l'a laissé entendre, jusqu'à penser pouvoir récupérer "à bon compte" la technologie BCI ».

Dans ces conditions, Bruno Coiffet se fait « fort dans les semaines qui viennent, d'apporter les éléments factuels permettant d'illustrer à quel point, BCI comme d'autres PME, se fait flouer par EADS ». Le patron attend pour l'heure « de Monsieur Gallois lui-même les éclaircissements que j'ai demandés sur le comportement de sa société à l'égard de la mienne, tant la réponse de type administratif faite par son service de communication (EADS a tenu ses engagements !) est absolument caricaturale du mépris dont nous sommes l'objet, comme d'autres ».