(BFM Bourse) - A l'image de Solvay la veille, Arkema relève ses prévisions d'excédent brut d'exploitation pour 2022 après un premier trimestre robuste. Les résultats du chimiste ont été notamment portés par sa capacité à intégrer les hausses de coûts dans ses prix de vente.
Les acteurs francophones de la chimie tirent leur épingle du jeu. La veille, Solvay avait conquis les investisseurs, après l'annonce de ventes record et d'un bond de 54% de son résultat net sur les trois premiers mois de l'année. Jeudi, c'est au tour d'Arkema d'afficher des comptes trimestriels robustes en dépit d'un environnement de marché complexe. Le groupe de chimie de spécialités affiche lui aussi un bond de ses ventes et de ses profits sur les trois premiers mois de l'année.
Le titre Arkema en profite signe une des plus fortes du SBF 120 avec un gain de 4,44% à 117,65 euros vers 15h20. Les investisseurs saluent la capacité du chimiste à délivrer une performance trimestrielle de haute volée "malgré la forte inflation des matières premières et de l’énergie". En dépit de ces incertitudes, Arkema se montre confiant et vise même pour l'année 2022, à périmètre constant, un Ebitda "en légère hausse" pour ses matériaux de spécialités et pour le groupe "par rapport au niveau record de 2021".
Un bénéfice plus que doublé au premier trimestre
Le groupe de chimie de spécialités Arkema a annoncé jeudi avoir plus que doublé son bénéfice net au premier trimestre, à 329 millions d'euros, grâce à la hausse des prix. Le chiffre d'affaires a lui aussi progressé très significativement, grimpant de près de 30% à 2,88 milliards d'euros, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Mais les volumes "sont en légère baisse de 2,2%", en raison notamment de perturbations logistiques en Europe et aux États-Unis, et de la pénurie de certaines matières premières, en particulier dans le segment adhésifs, a précisé Arkema. En outre, le groupe a été confronté à un "ralentissement" de la demande "en Chine en fin de trimestre en raison des confinements liés au Covid-19, ainsi que dans la construction en Europe".
Mais ces facteurs négatifs sont largement compensés par un "effet prix de +31,5%", qui reflète, selon le groupe, sa capacité "à répercuter dans les prix de vente de ses matériaux de spécialités la très forte inflation des matières premières, de l'énergie et du transport, ainsi que les meilleures conditions dans l'amont acrylique".
Politique de rachats pas remise en cause
"En forte progression" de 72,9%, à 619 millions d'euros, l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) "est tiré notamment par l'amélioration du mix produits liée à la demande élevée pour des solutions à fort contenu technologique dans les batteries, les biens de consommation, l'électronique ou encore l'impression 3D", a expliqué le groupe. "Malgré les incertitudes qui pèsent aujourd'hui sur la croissance mondiale, les très bons résultats de ce premier trimestre nous rendent confiants pour dépasser en 2022 le niveau de résultats record de l'an passé", a déclaré Thierry Le Hénaff, PDG du groupe.
"Les conditions de marchés restent orientées positivement en ce début de deuxième trimestre, avec néanmoins des disparités selon les régions et les marchés finaux et un manque de visibilité accru de l'environnement", a souligné l'entreprise. Car "la situation sanitaire en Chine, la guerre en Ukraine, ainsi que l'inflation élevée des matières premières et de l'énergie, et les ruptures logistiques sont autant de facteurs qui pourraient peser sur la demande future", a estimé le groupe.
Tout "en restant attentif à l'évolution de l'environnement macroéconomique", Arkema vise désormais en 2022 à périmètre constant, un Ebitda pour ses matériaux de spécialités et pour le groupe en légère hausse par rapport au niveau record de 1,5 milliard d'euros atteint en 2021.
Le chimiste compte par ailleurs poursuivre sa politique d'acquisitions ciblées dans le domaine des matériaux de spécialités.
Sabrina Sadgui avec AFP
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