PARIS (Reuters) - Altran annonce un chiffre d'affaires consolidé de 721,1 millions d'euros au premier semestre, en baisse de 13,2% en brut, de 12,3% en organique, par rapport au premier semestre 2008 en raison de la conjoncture économique défavorable.

Le spécialiste du conseil en hautes technologies a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 349,7 millions d'euros contre 422,6 millions d'euros au 2e trimestre 2008, en baisse de 17,2% et de 16,4% en organique.

Ces chiffres intègrent un effet jours ouvrés défavorable de 2,4% sur le deuxième trimestre 2009 par rapport à l'année précédente (près de 2 jours ouvrés de moins). Sans cet effet jours ouvrés il ressortirait en organique à -14%.

Hors activité Management Consulting mais effet jours ouvrés inclus, le recul organique est de 13,1% par rapport au 2ème trimestre 2008.

Altran, qui compte parmi ses clients France Télécom, Airbus et Areva, souligne dans un communiqué que la situation financière du groupe "demeure solide et lui permet de respecter ses covenants bancaires".

Concernant les perspectives, Altran observe que l'environnement industriel et économique n'offre pas d'amélioration sensible de la visibilité sur le deuxième semestre 2009.

Le groupe a engagé d'importantes mesures d'adaptation avec notamment un plan de départ volontaire en France visant à réduire de manière significative les effectifs dans le secteur Automobile et un dispositif permettant d'abaisser drastiquement le point mort de la branche Management Consulting.

Par ailleurs, le groupe maintient sa politique de réduction des coûts indirects et dit qu'il devrait largement dépasser son objectif initial de 15 millions d'euros d'économies supplémentaires en 2009.

Le groupe ne donne par de prévision financière chiffrée pour 2009. Il avait dit qu'il comptait réaliser en 2010 un chiffre d'affaires de deux milliards et une marge de 8 à 10%, puis en 2012 un C.A. de 2,5 milliards et une marge supérieure à 10%.

Altran, qui pour concurrents Alten ou le britannique BAE Systems, bénéficie de son exposition à des marchés stables comme l'énergie, qui lui permettent de compenser les difficultés du secteur automobile.

Le groupe a annoncé le 18 juin un plan de départ volontaire portant essentiellement sur le secteur d'activité de l'automobile et qui pourrait concerner jusqu'à 500 personnes. Le programme de réduction des effectifs se poursuivra tout au long du second semestre 2009.

L'action a clôturé vendredi en baisse de 3,61% à 2,08 euros, donnant une capitalisation de quelque 300 millions d'euros. Elle a perdu 23,5% depuis le début de l'année, après avoir déjà abandonné 34,6% en 2008.

Jean-Michel Bélot et Cyril Altmeyer

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