(CercleFinance.com) - Le titre de la société de conseil et d'ingénierie est sous pression au lendemain de la parution d'un chiffre d'affaires en hausse de 11,1% au premier trimestre mais inférieur aux attentes des analystes. Certes, la baisse de la croissance organique -3,6% reste moindre que celle de son concurrent Altran sur la même période (-4,9%) mais il n'en a pas fallu davantage pour que certains analystes révisent à la baisse leur conseil : Kepler et la SG sont passés à ' conserver ' sur le titre, Fortis à ' alléger '. ' C'est clairement tout le secteur de l'ingéniérie qui manque de visibilité alors qu'il résistait bien jusqu'ici mais si la valeur Alten est sanctionnée, c'est parce que c'est la première fois qu'elle déçoit, c'est la plus belle du secteur ' note Ronald Petitjean, gérant chez UFG Sarasin.

Alten réalise 20% de son chiffre d'affaires avec l'industrie automobile. Or la déroute de ce marché - Renault prévoit que le marché automobile mondial passe de 64 M d'unités en 2008 à 55 M cette année- oblige Alten à des ajustements. Doit-il maintenir 450 consultants dans ce domaine ? 'Il est vrai que l'on s'est fait piéger par l'arrêt un peu brutal de l'ingéniérie dans ce secteur, nous prenons toutes les mesures qui s'imposent, pour que cela pèse moins au second semestre, pour que ce qui s'est passé reste un événement exceptionnel. On compte résorber deux tiers de cet effectif dans les trois mois qui viennent mais il n'est pas question de lancer une restructuration, les autres secteurs (aéronautique, énergie, banque) se portent bien ' confie Simon Azoulay, Pdg du groupe. Alten va-t-il devoir ralentir son appétit de croissance externe ? ' On ne peut pas parler de pause dans la croissance externe, on va être très sélectif et cibler nos priorités sectorielles et géographiques, à savoir l'énergie et l'Allemagne' enchaîne le chef d'entreprise.

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