BRUXELLES (Reuters) - Les autorités de la concurrence de l'Union européenne ont annoncé mercredi avoir envoyé une liste de griefs concernant le projet de rapprochement entre Siemens et Alstom, une alliance destinée à créer un champion franco-allemand du ferroviaire.

"La Commission (européenne) peut confirmer qu'elle a envoyé une communication des griefs aux parties concernant le projet de fusion entre Siemens et Alstom. Notre enquête est en cours", a déclaré un porte-parole de l'exécutif européen dans un courriel.

La communication des griefs (...) nous donne la possibilité d’accéder au dossier et de répondre à la Commission, a dit un porte-parole d'Alstom, ajoutant que le groupe allait continuer à travailler de manière constructive avec la CE pour expliquer les raisons et les avantages de ce rapprochement.

"Nous restons confiants dans la possibilité de finaliser cette opération au premier semestre 2019", a dit un porte-parole de Siemens.

La Commission, qui a ouvert une enquête approfondie sur ce dossier en juillet, a dit craindre que ce mariage, annoncé en septembre 2017, ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation. Elle s'est donné jusqu'au 28 janvier pour rendre son avis sur le projet.

De son côté, Daniel Desjardins, vice-président de Bombardier, fabricant canadien de trains et d'avions, a déclaré: ""Nous sommes convaincus que la Commission européenne appliquera scrupuleusement les règles de la concurrence".

(Francesco Guarascio; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Belot)

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