(BFM Bourse) - Il y a un petit peu moins d'un an, ADP s'introduisait sur le compartiment A de l'Eurolist à un prix de 45 euros par la mise sur le marché de 32.6% de son capital, l'Etat conservant une participation de 67.4%. Entre-temps, la valeur de l'action du groupe aéroportuaire européen a quasiment doublé (clôture jeudi à 87.2 euros). Une croissance solide, le caractère récurrent des redevances aéronautiques et le potentiel de développement lié aux importantes réserves foncières ont su séduire les investisseurs.
A n'en pas douter, l'accord historique "de coopération renforcée" signé avant-hier entre Aéroports de Paris et Air France – KLM constitue une bonne nouvelle pour l'efficacité et de la compétitivité du transport aérien français.
Mais l'effervescence qui entoure le titre depuis quelques séances est plus directement liée aux anticipations de privatisation et du prix auquel une telle opération pourrait se faire. L'hebdomadaire Challenges rapporte que les banquiers d'affaires travaillant à la privatisation d'ADP valorisent le groupe à 9.4 Milliards d'euros, soit 95 euros par action...
Sur le sujet, le quotidien Les Echos a évoqué en fin de semaine dernière l'intérêt de Vinci pour Aéroports de Paris, dans le cadre d'une privatisation du groupe. Xavier Huillard, le directeur général de Vinci a d'ailleurs reconnu que "le jour venu, si cette occasion se présente", Vinci sera intéressé pour être partenaire d'ADP.
Interrogé sur le sujet par La Vie Financière (numéro à paraître vendredi), Pierre Graff, président-directeur général d'Aéroports de Paris n'a pas souhaité réagir à cette déclaration. Le journal ne manque toutefois pas de préciser qu'ADP se négocie encore avec une décote par rapport aux ratios utilisés lors du rachat du britannique BAA par l'espagnol Ferrovial.
Dans cet entretien, le dirigeant rappelle aussi les raisons de la "surperformance" de son groupe par rapport à la concurrence. ADP dispose en effet déjà du "hub le plus puissant d'Europe", ce qui lui permet de capter la croissance du trafic. Pour améliorer sa rentabilité, ADP a l'intention "d'accroître de 30% [ses] surfaces commerciales au cours de la période 2004-2010". Quant aux 369 hectares de réserves foncières exploitables, Pierre Graff indique que près de 25 hectares ont été commercialisés en 2006 sur les 60 prévus d'ici à 2010. Le projet phare du groupe dans ce domaine s'appelle Cœur d'Orly, "un nouveau quartier d'affaires proche de l'aéroport", dont le dirigeant espère que la commercialisation pourra débuter en 2010.
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