(BFM Bourse) - À l'image des paysans d'antan qui cherchaient dans le Grand almanach du cultivateur les dates propices à telle ou telle plantation, les boursicoteurs ne dédaignent pas identifier des périodes plus ou moins propices aux marchés. À ce propos, il convient de relativiser une éventuelle reprise ces derniers jours: la première quinzaine de juillet correspond en effet à une embellie saisonnière.
Depuis le début du mois, une certaine amélioration s'observe sur les marchés. En baisse à chaque mois du premier semestre (hormis mars où il avait fini juste stable), le CAC 40 est légèrement dans le vert sur la première semaine de juillet. L'indice phare S&P 500, qui sort également d'une première moitié 2022 difficile, rebondit un peu plus significativement de 3,1%.
Toute la question est de savoir si un redressement durable s'annonce avec un retour de balancier en faveur des actions, les arbitrages à leurs dépens ayant atteint un degré assez extrême avec encore 5,8 milliards de dollars de décollecte sur les fonds d'actions au cours de la dernière semaine de juin.
Un regain d'intérêt est possible, d'autant qu'un effet saisonnier porteur est souvent constaté début juillet sur les actions, au moins à Wall Street.
Selon une étude de la société de gestion d'actifs Janus Henderson, citée par Reuters, la première moitié du mois de juillet correspond tout simplement à la meilleure quinzaine de l'année.
En étudiant la performance du S&P 500 depuis 1930 pour chacun des 24 demi-mois de chaque année, il apparaît qu'en moyenne les quinze premiers jours de juillet se traduisent par un gain de près de 1,8%. Début octobre et début mars sont les périodes les plus porteuses ensuite (avec +1,3% en moyenne), devant début janvier puis fin décembre.
Tout en rappelant que ces moyennes ne sont que des moyennes et que les performances passées ne préjugent pas de celles à venir, il convient donc de prendre avec des pincettes un regain des principaux indices s'il se confirme en ce début juillet, dans la mesure où un effet saisonnier apparaît en partie à l'œuvre. En revanche, les autres périodes de quinze jours estivales génèrent historiquement des performances inférieures à la moyenne, selon les données présentées par Janus Henderson.