La séance avait débuté de façon banale, presque un copier/coller de la précédente, avec des écarts limités et divergents, mais les vendeurs ont pris la main, infligeant de lourdes pertes aux stars du secteur technologique liées à l'IA et qui avaient flambé ces derniers mois.
L'indice Dow Jones lâche -0,47%, le S&P 500 -1,16% et le Nasdaq-100 décroche de -1,93% sous 24 650, ce qui efface tous ses gains depuis le 24 novembre : après 3 semaines d'oscillation entre 25 000 et 25 800 (en forme de 'rounding-top'), la séance du jour marque une franche rupture baissière, caractérisée par la cassure de la MM50. Idem pour le 'S&P' qui ressort brutalement du corridor 6800/6900.
Le Nasdaq comme le S&P 500 alignent une 4e séance de baisse d'affilée, avec une nette dégradation du 'VIX' qui bondit de +7% vers 17,65, niveau plus revu depuis le 1er décembre.
Les indices ont été impactés par la poursuite des dégagements sur Oracle (-5,4%) alors que le Financial Times révèle que le gestionnaire d'actifs alternatifs Blue Owl Capital se retire du projet de construction d'un 'hyperscaler' à 10 milliards de dollars (lancé par Oracle), ce qui remet en cause le modèle économique et les hypothèses de croissance de l'IA.
Or, les dépenses d'investissement liées aux infrastructures d'IA ont représenté près de la moitié de la croissance du PIB début 2025... et 80% des gains du 'S&P' et du Nasdaq.
Des investisseurs de premier plan, tels qu'Invesco, ont récemment décidé de réduire leurs allocations dans la thématique 'IA' jugée coûteuse -et pourvoyeuse de ROE incertains- pour se lancer à la recherche d'autres opportunités.
Oracle n'a pas été la seule valeur malmenée : Palantir lâche -6,5%, ARM -5,4%, AMD -5,3%, Broadcom -4,1%, Nvidia -3,8%, Micron -3%... et l'indice SOXX décroche de -3,75% vers 285 USD, contre 317 USD il y a une semaine (-10%).
Micron, rassurait après clôture avec des résultats trimestriels très supérieurs aux attentes, le cours prenait 7,6% en 'after hour'.
Un secteur a tiré son épingle du jeu après un début de mois difficile : les pétrolières avec un WTI qui reprend 2,3% à 56,7 USD, contre moins de 55 USD mardi, dans le sillage d'ExxonMobil et de Chevron (+1,9%), Halliburton +2%, Range +2,8%, Diamondback +3,4%, Occidental +4,4%, Conoco +4,6%, Devon +5,3%.
Le sursaut du baril, qui s'explique principalement par une hausse de la prime de risque géopolitique liée au blocus américain des tankers vénézuéliens et aux incertitudes autour des sanctions contre la Russie, qui font craindre des perturbations au niveau de l'offre, s'inscrit dans le cadre d'une remontée plus large de toutes les matières première, dont l'argent qui établit un nouveau record à 66 USD.
Le repli de Wall Street n'a même pas bénéficié aux T-Bonds US qui se dégradent à la marge avec +0,6 point de base sur le '2 ans' et le '10 ans', à 3,485% et 4,155% respectivement, et +0,5 point de base sur le '30 ans' à 4,826%.
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