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Marché : À 15 jours de la fin de l'exercice, les investisseurs gagnés par la léthargie

Aujourd'hui à 08:33
BFM Bourse

(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grande direction jeudi matin, une forme d'immobilisme continuant de régner sur les marchés en cette fin d'année 2025 qui aura vu les investisseurs jouer toutes les cartes qu'ils avaient en main.

Vers 8h10, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - avance de 24,5 points à 8 134 points, annonçant un début de séance autour de l'équilibre, voire en légère progression.

En clôturant la séance d'hier sur un repli de 0,2% à 8 106 points, le marché parisien a aligné une 14ème séance de stagnation, toujours prisonnier de l'étroit canal allant de 8 050 à 8 150 points au sein duquel il évolue depuis le 26 novembre maintenant.

En dépit d'une saisonnalité habituellement porteuse, la situation apparaît totalement figée, avec un CAC qui éprouve bien des difficultés à prolonger la dynamique haussière qui lui avait permis d'atteindre un nouveau plus haut historique au-delà de 8 314,2 points le 13 novembre.

A moins de 15 jours de la fin de l'année et après 12 mois fructueux pour les places boursières mondiales, à l'exception peut-être des turbulences liées à l'épisode du 'Liberation Day' du mois d'avril, gérants et traders semblent désormais vouloir tourner leurs regards vers une année 2026 qui s'annonce encore prometteuse.

Bon nombre d'analystes l'avaient prévenu: une fois passée la fête de 'Thanksgiving' aux Etats-Unis, les investisseurs éprouvent souvent la tentation de clôturer leurs livres de comptes avec anticipation afin d'aborder la saison des fêtes en toute tranquillité, ce qui peut les conduire à survoler le mois de décembre.

Avec l'essor de l'IA, une croissance toujours solide aux Etats-Unis et qui tend à se raffermir en Europe, des profits d'entreprises robustes malgré des valorisations tendues et des politiques monétaires qui se font plus accommodantes, 2025 aura, en tout cas, dépassé les attentes des stratèges.

Sans s'avérer exceptionnel, le cru devrait se solder par des performances à deux chiffres pour les grands marchés d'actions, qui ont tous atteint des sommets historiques cette année. La hausse atteint pas loin de 16% pour S&P 500, l'indice de référence des gérants américains, tandis qu'en Europe, le DAX de Francfort s'adjuge plus de 20% depuis le 1er janvier.

A Paris, le CAC affiche un gain de près de 10%, un score qui peut paraître flatteur au vu de l'incertitude politique qui a régné dans le pays ces derniers mois.

Les investisseurs aimeraient sans doute que la fête continue mais ils peinent visiblement à trouver de nouveaux catalyseurs qui leur permettraient d'enclencher le fameux 'rally' de Noël, l'actualité dense de cette fin d'année les conduisant davantage à préserver les rendements accumulés au terme de cette année faste.

Cette tendance à la prudence a relégué hier au second plan une salve de statistiques économiques américaines mitigées, dont un rapport mensuel sur l'emploi décevant qui aurait pu susciter davantage de réaction, soit en confortant les anticipations de nouvelles baisses de taux de la Fed, soit en renforçant les inquiétudes qui commencent à entourer la santé de la première économie mondiale.

'Je vais le dire franchement: le 'Jobs Day' est probablement l'événement le plus surcoté sur les marchés financiers', commente ce matin Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

'Il y a quelques années, le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis faisait encore bouger les marchés', rappelle l'analyste.

'Il y a une dizaine d'années, quand j'ai commencé dans le métier, on assistait encore à de vrais mouvements de marchés qui tenaient bon après la publication des chiffres', poursuit-il.

'Mais aujourd'hui, sauf énorme surprise dans les chiffres, les réactions qu'on voit juste après la publication sont généralement effacées au bout d'une heure à peine, en fait sept minutes seulement avec le rapport publié hier', souligne le professionnel.

Les chiffres décevants des ventes de détail, ressortis inchangés en octobre, auraient également pu faire douter Wall Street mais au final les dégâts se sont avérés limités: au coup de cloche final, le S&P 500 ne cédait que 0,2% bien que 75% de ses composantes terminaient la journée dans le rouge.

Face à une telle léthargie, la publication, demain, des derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pourrait finalement revêtir moins d'importance que prévu.

La séance de mercredi s'annonce par ailleurs moins chargée en indicateurs macroéconomiques: l'indice Ifo du climat des affaires et les chiffres finaux de l'inflation en zone euro pour novembre constitueront les deux principaux rendez-vous de la journée.

En dépit de ce calme apparent, quelques signes de nervosité ont commencé à apparaître ces dernières semaines.

Les derniers jours ont notamment été marqués par une aversion au risque perceptible avec la progression des actifs refuges comme l'or et la détente des rendements obligataires.

A ce titre, la correction du marché du pétrole apparaît comme un facteur à surveiller. Hier, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a atteint, en repassant sous le seuil des 55 dollars, son plus bas niveau depuis janvier 2021, date à laquelle l'économie mondiale se remettait à peine de l'épidémie de Covid, preuve que les inquiétudes entourant la vigueur de la croissance ne sont jamais très loin.

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