(BFM Bourse) - La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts songe à retirer son titre de la cote londonienne, expliquant que les volumes de transactions sur son titre ont drastiquement chuté cette année depuis que les investisseurs britanniques sont interdits de l'échanger.
Vers un nouveau coup dur pour la City ? Alors que le Brexit a déjà considérablement isolé la place forte de la finance britannique des clients de l'Union européenne, Ryanair envisage désormais de retirer son titre du London Stock Exchange (LSE). Le transporteur aérien explique, dans ses résultats semestriels, que "la négociation [de son titre, par ailleurs coté sur Euronext Dublin et le Nasdaq, NDLR) à la Bourse de Londres ("LSE") en tant que pourcentage du volume global de négociation des actions ordinaires de Ryanair a considérablement diminué au cours de 2021".
En cause : l'interdiction, depuis le 1er janvier 2021, pour des investisseurs britanniques comme pour les autres ressortissants de pays non-membres de l'Union européenne, d'acquérir des actions ordinaires de la société. Cette décision avait été prise pour s'assurer que la compagnie reste majoritairement détenue par des actionnaires de l'UE et conserve ses licences européennes après la sortie du Royaume-Uni du bloc communautaire.
"La migration du LSE est cohérente avec la tendance générale de la négociation des actions des sociétés de l'Union européenne après le Brexit, potentiellement plus aiguë pour Ryanair en raison de l'interdiction de longue date pour les citoyens non européens d'acheter des actions ordinaires de Ryanair" développe la compagnie aérienne dans sa publication.
Le conseil d'administration de Ryanair étudie donc les mérites du maintien de la cotation standard sur le LSE, et rappelle que "Ryanair a une cotation primaire sur le marché réglementé d'Euronext Dublin, qui offre aux actionnaires le plus haut niveau de protection, y compris en termes de conformité avec le code de gouvernance d'entreprise britannique" conclut le groupe.