(Reuters) - McDonald's a fait état mardi d'une baisse inattendue de ses ventes trimestrielles mondiales, pénalisé par un recul du trafic sur plusieurs de ses marchés clés, malgré une intensification des promotions visant à reconquérir sa clientèle après plusieurs années de hausses de prix.
Les ventes mondiales du groupe ont chuté de 1,5% au troisième trimestre, marquant la plus forte baisse en quatre ans, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une baisse de 0,72%, selon les données de LSEG.
A Wall Street, l'action était en baisse d'environ 2,4% dans les échanges d'avant-marché.
Le géant de la restauration rapide a été pénalisé par un ralentissement du passage dans ses établissements aux États-Unis, en Europe et en Chine, les consommateurs soucieux de leur budget privilégiant des repas moins chers et cuisinant davantage chez eux.
Le directeur général de McDonald's, Chris Kempczinski, a souligné l'importance de rendre les produits de la marque accessibles, alors que les clients continuent de surveiller leurs budgets.
Les ventes comparables aux États-Unis ont grappillé 0,3% sur la période, après une baisse au trimestre précédent, en partie grâce à une offre de repas à 5 dollars prolongée jusqu'en décembre dans la plupart des restaurants. En revanche, les ventes sur les marchés internationaux ont baissé de 2,1%.
La semaine dernière, McDonald's a temporairement cessé de servir des Royal Cheese dans un cinquième de ses 14.000 restaurants américains à la suite de la découverte de cas d'E. coli qui ont causé la mort d'au moins une personne.
La direction du groupe devrait saisir l'occasion de la présentation des résultats au troisième trimestre pour discuter des possibles retombées financières de cet incident.
La découverte des cas d'E. Coli, combinée aux résultats mitigés, va probablement faire office de "pierre d'achoppement" et peser à court terme sur la reprise des ventes aux Etats-Unis, selon Jon Tower, analyste chez Citigroup.
(Reportage Savyata Mishra à Bangalore ; version française Noémie Naudin ; édité par Augustin Turpin)
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