(BFM Bourse) - Record peu glorieux pour Meta Platforms, maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, qui a vu sa valorisation boursière chuter de 251 milliards de dollars en une seule séance ce jeudi, abandonnant plus d'un quart de sa valeur à la suite de résultats jugés très décevants.
Les GAFAM sont morts, vive les GATAM? À la lecture du classement des plus grandes capitalisations de la planète, Facebook apparaît en effet loin derrière Tesla désormais. Ce jeudi soir, le second cité affichait une "market cap" proche de 900 milliards de dollars, contre moins de 650 milliards pour le premier. La veille à la clôture, celui-ci émargeait pourtant à près de 900 milliards de capitalisation. Puis patatras. En une séance, le titre Meta Platforms (du nom de la maison-mère de Facebook) s'est effondré de 26,4% (!) en raison de résultats annuels (et de prévisions) en deçà des attentes, chutant à un creux depuis juillet 2020.
Sur la seule séance de jeudi, Meta Platforms a ainsi précisément effacé 251 milliards de dollars de valorisation boursière, un record pour un groupe coté selon les données Bloomberg. À titre de comparaison, seules une trentaine de sociétés jouissent d'une valorisation supérieure à un quart de trillion (1.000 milliards) de dollars.
Historique, cette chute n'a que peu d'équivalent plus ou moins proche. Depuis le 3 septembre 2020, c'est Apple qui détenait ce record peu enviable avec un recul de 180 milliards de dollars de sa "market cap" ce jour-là sur fond de prises de bénéfices très appuyées - ce qui correspondait toutefois à une baisse trois fois prononcée que celle de Meta en pourcentage (-8%).
La même année, Microsoft avait vu sa capitalisation fondre de 178 milliards de dollars (-14,7%) le 16 mars, au plus fort de la panique boursière qui avait frappé les marchés au début de la pandémie. Tesla (-140 milliards le 9 novembre 2021 lorsqu'Elon Musk a annoncé céder 10% de ses parts) et Amazon (-130 milliards le 30 juillet 2021 malgré des résultats records) figurent également en bonne place dans ce classement.
Facebook avait par ailleurs déjà détenu le record entre avant mars 2020, le titre du groupe fondé Mark Zuckerberg ayant lâché près de 20% après ses résultats semestriels en juillet 2018, ce qui s'était traduit par un recul de 120 milliards de sa valorisation boursière.
Comment, enfin, ne pas citer Volkswagen dans ce classement. Brièvement devenu la première capitalisation mondiale en octobre 2008 (devant ExxonMobil) au terme d'un massif "short-squeeze", le constructeur automobile allemand avait ensuite subi un violent retour de bâton avec un plongeon de 45% en une séance (le 29), ce qui correspondait alors à près de 140 milliards de "market cap" évaporés.