(BFM Bourse) - L'exploitant de salles de cinéma a annoncé ce mardi que ce plan avait été approuvé par ses créanciers. Croulant sous une dette de près de 9 milliards de dollars, la société espère via cette lourde restructuration sortir prochainement du régime américain des faillites.
Nouveau gros coup de semonce pour Cineworld. Le groupe britannique de cinémas en faillite dévissait de plus de 40% mardi à la Bourse de Londres, après avoir annoncé le soutien de ses créanciers à un plan de redressement qui se traduira par de lourdes pertes pour ses actionnaires.
Cineworld "a déposé aujourd'hui (mardi) un plan de réorganisation" auprès de la justice américaine, après avoir obtenu le soutien d'une majorité des créanciers qui devaient être consultés dans ce cadre, a annoncé le groupe dans un communiqué.
Cineworld avait détaillé début avril ce programme qui lui permettra de lever 2,26 milliards de dollars, réduire sa dette d'environ 4,53 milliards de dollars et sortir d'une procédure de faillite aux Etats-Unis.
Mais il "ne prévoit aucun recouvrement" pour les actionnaires actuels, a-t-il répété mardi.
Plongeon à la Bourse de Londres
Le groupe perdait 43% à 1 penny mardi peu avant 14h, et le titre s'est effondré de plus de 95% en un an.
Cineworld, plombé par 8,8 milliards de dollars de dette, selon des chiffres arrêtés à fin juin 2022, espère sortir de la procédure de faillite aux Etats-Unis "au cours du premier semestre".
L'entreprise, qui a déposé le bilan début septembre outre-Manche, a eu du mal à rebondir après la pandémie de Covid-19 et les longues fermetures des salles.
Depuis, le groupe est en discussions avec ses principales parties prenantes pour mettre en place un plan de réorganisation mais a aussi mené en parallèle un processus de mise en vente du groupe.
Cineworld a indiqué début avril qu'il allait finalement renoncer à céder ses activités aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Irlande, en l'absence d'une offre "dépassant de manière significative" la valeur du plan de restructuration, mais disait rester ouvert à la vente de ses activités dans le reste du monde.
Une montagne de dettes
Le groupe a assuré que ses activités continuent sans interruption pendant sa réorganisation grâce notamment à des liquidités mises à disposition par ses créanciers.
Il gère plus de 9.000 écrans sur 751 sites dans 10 pays, notamment sous les marques Cineworld et Picturehouse au Royaume-Uni et en Irlande ou encore Regal Cinemas aux États-Unis.
Outre l'impact dévastateur de la pandémie, il a pâti d'une frénésie d'acquisitions qui l'ont amené à accumuler des montagnes de dettes, pour payer notamment l'achat de la chaîne américaine Regal.
(Avec AFP)