(BFM Bourse) - Le titre Nvidia a terminé en hausse de 6,4% lundi soir, clôturant à un nouveau plus haut historique, alors que la société a annoncé de nouveaux processeurs graphiques pour PC au CES de Las Vegas.
Si le début d'année boursier n'est guère triomphal, le S&P 500 reculant de 0,1% depuis le 1er janvier, Nvidia tire quand même son épingle du jeu.
Le spécialiste des processeurs graphiques a clôturé sur un nouveau record lundi soir, avec une hausse de 6,4% à 522,33 dollars, pas très loin de son plus haut en séance, c'est-à-dire 522,75 dollars. Avec une capitalisation boursière de près de 1.300 milliards de dollars, Nvidia se rapproche un peu du top cinq des plus grandes entreprises cotées en Bourse (Amazon est cinquième avec 1.540 milliards de dollars).
Selon Reuters, les volumes échangés sur l'action Nvidia ont atteint 32 milliards de dollars lundi, le montant le plus élevé pour n'importe quelle action de Wall Street.
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La pression sur AMD
Rappelons que Nvidia a constitué le grand gagnant en Bourse de l'intelligence artificielle générative, ses produits étant utilisés pour donner de la puissance de calcul pour entraîner et développer les robots conversationnels ChatGPT (OpenAI) et Bard (Google).
Lundi, le groupe fondé et dirigé par Jensen Huang a dévoilé au Consumer Electronic Show de Las Vegas, salon dédié aux innovations technologiques grand public, de nouveaux produits, plus exactement des cartes graphiques pour PC à moins de 1.000 dollars et tirant parti de l'intelligence artificielle.
Dans le détail, la RTX 4080 Super sera proposé à 999 dollars, la RTX 4070 Ti Super à 799 dollars, et la RTX 4070 Super à 599 dollars. Ces trois modèles seront disponibles dès le 31 janvier.
"Des prix qui, pour une fois, n'augmentent pas, voire baissent, malgré des produits qui montent en gamme. Nvidia met ainsi la pression à son concurrent AMD avec des prix plus attractifs", expliquent nos collègues de BFM Tech.
Bloomberg, de son côté, souligne que ces trois nouvelles puces graphiques seront dotées "de composants supplémentaires qui permettront aux joueurs, aux concepteurs et aux autres utilisateurs d'ordinateurs de mieux utiliser l'IA sur leurs machines personnelles sans avoir à recourir à des services à distance accessibles par l'internet".
100 milliards de dollars de cash sur deux ans
Nvidia assure que ces nouvelles puces offriront aux gamers une expérience de jeu plus réaliste avec une meilleure définition et des dialogues améliorés avec les personnages d'un jeu vidéo.
En parallèle de ces annonces, l'agence Reuters a également rapporté lundi que le groupe commencerait de produire au deuxième trimestre une puce d'intelligence artificielle qui pourrait être exportée vers la Chine, en respectant les restrictions imposées par les autorités américaines depuis l'automne dernier.
Concernant le potentiel boursier du groupe, Bank of America avait confirmé son conseil à l'achat sur l'action et son objectif de cours à 700 dollars. Ce qui octroie une marge de progression de plus de 50% à la valeur. Selon la banque américaine, Nvidia pourrait générer 100 milliards de dollars de flux de trésorerie libre sur les deux exercices 2024 et 2025, dont 30 à 35 milliards pourraient être utilisés pour des rachats d'actions et 65 milliards à 70 milliards pour prendre des mesures organiques (des investissements pour améliorer ou développer des produits) et inorganiques (des rachats d'entreprises).
Bank of America s'attend notamment à ce que Nvidia cible des acquisitions qui lui permettraient d'augmenter la part de ses revenus récurrents (abonnements, logiciels). Actuellement, les revenus tirés des abonnements et des logiciels, en opposition avec le hardware, ne représentent que 2% de ses revenus.
Des opérations de croissance externe susceptibles d'augmenter ce pourcentage pourraient encore améliorer les multiples boursiers de Nvidia qui ne sont étonnamment pas si élevés.
Selon Bank of America, Nvidia s'échange, sur la base des bénéfices et des flux de trésorerie attendus, avec une décote de 20% à 30% par rapport aux six autres groupes appartenant eux aussi au club des "sept magnifiques" de Wall Street, c'est-à-dire Apple, Alphabet, Meta, Amazon, Microsoft et Tesla.