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Alexandre Baradez : Attention à la nouvelle divergence des rendements entre l'Allemagne et l'Italie !

mardi 21 avril 2020 à 17h42
Alexandre Baradez

Alexandre Baradez Responsable des analyses marchés pour le groupe IG

Diplômé de l'ESCE en 2003, il a d'abord évolué plusieurs années chez BNP Paribas, puis au sein de la Banque Robeco. En 2009, Alexandre Baradez entre chez Saxo Banque en tant que "sales trader". Son expérience des marchés financiers et plus particulièrement des devises l'amène rapidement à …

(BFM Bourse) - Après une première phase d'écartement jusqu'à la m-mars, les taux des obligations à dix ans de l'Italie et de l'Allemagne s'étaient dernièrement rapprochés. Mais les dissensions entre certains pays européens sur la nature des instruments à privilégier pour soutenir l’économie recommencent à peser. Or, l'Europe ne peut pas se permettre d'être une nouvelle fois lente à réagir.

La zone euro avait réagi avec retard après la crise de subprimes, elle avait également mis du temps à mettre en place une réponse à la crise de la dette en zone euro en laissant les taux souverains s’écarter dangereusement. Ce qui avait (outre l'absence de réformes structurelles dans plusieurs pays européens) freiné la reprise de la croissance.

L'Union ne doit pas reproduire les même erreurs dans la crise actuelle. Alors qu’il évoluait seulement à 130 points de base mi-février, l’écart entre les taux des obligations à dix ans de l’Italie et de l’Allemagne s’est nettement accentué jusqu'à 320 points de base à la mi-mars avant que la BCE n'annonce un nouveau programme d’achat d’actifs de 750 milliards d’euros. Faisant ainsi de nouveau converger les taux des deux pays, l’écart se réduisant à 160 points de base.

Mais les tensions entre l’Italie et certains pays européens sur la nature des instruments à privilégier pour soutenir l’économie, avec notamment la question de la mutualisation des dettes, ont entraîné un nouvel écartement des taux de l’Allemagne et de l’Italie avec un retour au-delà de 250 point de base.

Au-delà de la nature des instruments à utiliser, c’est probablement la question de l’ampleur des mesures de soutien à l’échelle de la zone qui pose problème. Jusqu'à présent, l’Eurogroupe a discuté de mesures de l’ordre de 500 milliards d’euros. Le Commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, estime que la zone euro a besoin d’un soutien de 1500 milliards d’euros pour faire face à la crise économique.

Klaas Knot, président de la banque centrale néerlandaise et membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a indiqué mardi qu’on ne pouvait pas laisser les taux s’écarter trop fortement en zone euro. Un message pour signaler aux marchés que la BCE ne laissera pas faire, et pour mettre également la pression sur les ministres des Finances de la zone euro.

Les Etats-Unis ont rapidement mis en place des mesures de soutien économiques et monétaires alors qu’ils ont moins confiné que la zone euro. L’Europe ne doit pas être à la traîne dans sa relance cette fois-ci.

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