FRANCFORT (Reuters) - Il serait logique que Volkswagen dispose de sa propre usine de fabrication de batteries électriques dès lors que le constructeur allemand a décidé de miser sur les véhicules à faibles émissions polluantes, a déclaré le président du directoire du groupe de Wolfsburg.

Volkswagen a annoncé vendredi un accord avec ses représentants du personnel pour supprimer 30.000 emplois au sein de la marque VW en échange d'un engagement à ne procéder à aucun licenciement jusqu'en 2025 en Allemagne.

Le groupe a aussi promis la création de 9.000 emplois dans le domaine de la production de batteries et des services de mobilité sur ses sites en Allemagne, dans le cadre de sa stratégie de basculement vers les véhicules électriques et autonomes.

"Si plus d'un quart de nos voitures doivent être des véhicules électroniques dans un avenir proche alors il va nous falloir approximativement trois millions de batteries par an", a dit Matthias Müller au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Alors cela a du sens que nous construisions notre propre usine."

Volkswagen s'appuie actuellement sur des fournisseurs extérieurs pour les batteries de ses véhicules électriques.

Matthias Müller a déclaré que Volkswagen discutait avec le spécialiste des véhicules avec chauffeur Uber au sujet d'une éventuelle collaboration mais que le constructeur allemand ne se contenterait pas du rôle de simple fournisseur.

Il a aussi confirmé que Volkswagen avait provisionné 18 milliards d'euros pour couvrir les frais liés au scandale de la manipulation des émissions polluantes de ses véhicules diesel.

Un porte-parole du groupe a pour sa part déclaré que Volkswagen ne s'attendait pas à ce que le gouvernement allemand lui demande de rembourser des taxes dues. Les taxes dans le secteur automobile en Allemagne sont en partie indexées sur le volume des émissions de dioxyde de carbone.

(Arno Schütze; Bertrand Boucey pour le service français)

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