BERLIN (Reuters) - Opel, la filiale européenne de General Motors, a démenti vendredi enfreindre la réglementation européenne en matière d'émissions polluantes, après la publication d'une étude selon laquelle l'un de ses derniers modèles émet trop d'oxydes d'azote.

L'association allemande de défense de l'environnement DUH (Deutsche Umwelthilfe) a déclaré que les émissions de l'Opel Zafira 1.6 CDTi étaient "dans certaines situations" jusqu'à 17 fois supérieures aux limites en vigueur dans l'Union, sur la base de tests qu'elle a réalisés elle-même ou fait réaliser par l'Université des sciences appliquées de Berne, en Suisse.

Cette dernière a confirmé les conclusions de l'étude.

Opel a expliqué avoir demandé à plusieurs reprises mais en vain à la DUH la possibilité de consulter les résultats des tests avant leur publication.

Dans une lettre à l'association en date du 21 octobre, que Reuters a pu consulter, le constructeur explique que ses propres tests ont conclu pour la Zafira 1.6 CDTi à des niveaux d'émissions compatibles avec les normes européennes.

"Les conclusions de la DUH impliquent un subtil soupçon de manipulation de notre part", a dit un porte-parole d'Opel. "Nous démentons fermement cette accusation."

La DUH a précisé que le laboratoire de l'Université de Berne était utilisé principalement pour réaliser des tests pour le compte des autorités suisses, ajoutant vouloir étudier d'autres modèles diesel de fabrication allemande ou étrangère censés respecter les normes Euro 6.

La sincérité des niveaux d'émissions affichés par les constructeurs automobiles est sujette à caution depuis la révélation le mois dernier de la manipulation par Volkswagen des résultats de tests d'émissions aux Etats-Unis.

(Andreas Cremer; Marc Angrand pour le service français)

Copyright © 2015 Thomson Reuters