(BFM Bourse) - Thomson ne participe pas à la poursuite du rebond du marché parisien mercredi. Le titre cède 0,6% à 0,46 euro après avoir touché un nouveau plus bas historique de 0,44 euro ce matin. La capitalisation boursière de la société est désormais inférieure à 125 millions d'euros. La très grande faiblesse du cours de l'action limite d'ailleurs les solutions pour la restructuration du bilan du groupe.

Alors que Thomson a terminé l'année 2008 avec des fonds propres négatifs, la société est engagée dans une course contre la montre pour trouver un arrangement avec ses créanciers avant fin avril, date de la publication de ses comptes audités. Si aucune solution n'est trouvé d'ici là, les créanciers pourront exiger le remboursement de la dette (2,1 milliards d'euros à fin 2008), ce qui entraînerait la faillite du groupe.

Thomson semble dans une impasse, malgré les cessions d'actifs envisagées correspondant à environ 22% de son chiffre d'affaires (activités Grass Valley, PRN et Screenvision notamment). « Avec un tel niveau de dette (4x l'EBITDA ajusté), ces cessions ne seront pas suffisantes pour permettre au groupe de bénéficier de bases saines pour poursuivre ses activités », préviennent en effet les analystes de Natixis.

Le broker souligne aussi qu' « aucune augmentation de capital n'est possible » étant donné que « le cours de l'action est largement en deçà du nominal (3,75 euros). Pour Natixis, la solution la plus probable devient celle du « dette pour equity swap ». Mais « dans un tel cas, avec le niveau de dette actuel, la dilution des actionnaires sera massive », avertit le courtier. Natixis abaisse en conséquence son objectif de cours sur Thomson à 0,1 euro (au lieu de 0,9 euro).