PARIS (Reuters) - PSA Peugeot Citroën annonce une lourde perte opérationnelle au premier semestre sur fond de baisse des ventes, mais indique qu'une forte diminution des stocks lui a permis d'afficher un free cash flow positif de 467 millions d'euros sur la période.

Le deuxième constructeur automobile européen par les ventes en volume derrière l'allemand Volkswagen, qui n'attend pas de début de reprise en Europe avant la fin 2010, a accusé sur les six premiers mois de l'année une perte opérationnelle courante de 826 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,11 milliard un an plus tôt et un consensus de -720 millions, selon les estimations des analystes interrogés par Reuters.

Le chiffre d'affaires a reculé quant à lui de 21,8% à 23,497 milliards d'euros, contre 24,08 milliards attendus. PSA avait fait état au début du mois d'une chute de 17,5% de ses ventes mondiales au premier semestre.

Les primes à la casse se sont traduites par une augmentation de la production en mai et juin, a précisé le groupe dans son communiqué de résultats, tandis que les stocks ont baissé de 31% sur le semestre.

La perte nette est ressortie quant à elle à 962 millions d'euros sur la première partie de l'année, contre -926,5 millions attendu.

PSA Peugeot Citroën a indiqué qu'il tablait toujours sur une baisse du marché automobile européen de l'ordre de 12% sur l'ensemble de 2009, dont une baisse de 7% attendue au second semestre. Il compte atteindre sur la deuxième partie de l'année une part de marché de plus de 14%.

Le groupe, qui anticipe "un début de reprise vers la fin 2010" sur les marché automobiles en Europe, a également répété sa prévision d'une perte opérationnelle courante comprise entre un et deux milliards d'euros sur l'exercice.

Le marché guette surtout des éléments sur la stratégie du nouveau président du directoire Philippe Varin, qui a simplement mentionné dans son communiqué "une équipe dirigeante resserrée avec de nouvelles ambitions et des priorités claires". Une téléconférence avec les analystes est programmée à 8h30, suivie d'une conférence de presse à 10h.

Gilles Guillaume, édité par Cyril Altmeyer

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