par Matthias Blamont
PARIS (Reuters) - Citroën plaide pour la prolongation des mécanismes de "prime à la casse" déployés dans plusieurs pays européens pour soutenir le marché automobile et espère que leur arrêt programmé n'interviendra pas de façon "brutale", indique son directeur général.
Frédéric Banzet, nommé le 18 juin à la tête de la deuxième marque du groupe PSA Peugeot Citroën à la suite d'une réorganisation décidée par le président du directoire Philippe Varin, a également déclaré que le niveau des stocks du constructeur était "satisfaisant."
"On milite pour la poursuite des mesures (de prime à la casse). En tout cas on milite pour qu'elles ne soient pas interrompues brutalement, il n'y aurait rien de pire car l'industrie automobile ne sait pas faire face à des mouvements de grande amplitude", a-t-il souligné au cours d'une interview accordée à Reuters.
Confrontés à la dégradation violente des marchés automobiles à partir du second semestre 2008, et à ses conséquences sur l'emploi, plusieurs pays ont décidé d'accompagner leur filière.
En Europe, la France a notamment choisi d'accorder des prêts aux constructeurs, de soutenir les équipementiers et de mettre en place une "prime à la casse" destinée à favoriser la vente de véhicules davantage respectueux de l'environnement.
Plusieurs experts s'inquiètent néanmoins des effets pervers qui pourraient découler de la fin de ce dispositif prévue à la fin de l'année.
Au cours du premier semestre 2009, les ventes de voitures neuves dans l'Hexagone sont parvenues à progresser de 0,2% en données brutes. En données corrigées des jours ouvrables, elles marquent une hausse de 1,9%.
Sur la période janvier-mai, les immatriculations en Europe ont plongé de 37,6%.
Frédéric Banzet a ajouté que le niveau des stocks de Citroën à fin juin était "satisfaisant."
"Bien sûr, nous avons été en flux tendus sur certaines voitures mais le niveau est satisfaisant", a-t-il dit.
D'ici à la fin de 2009, PSA veut ramener le niveau de ses invendus à celui constaté fin 2007 (604.000 véhicules, à comparer à 628.000 à fin décembre 2008).
Le groupe a fait état mardi de ventes mondiales en baisse de 17,5% à 1.386.000 unités au titre du premier semestre (1.587.000 avec éléments détachés). Sur la période, les immatriculations des automobiles Citroën ont reculé de près de 15% à 643.000.
Avec la contribution de James Regan, Marcel Michelson et Helen Massy-Beresford, édité par Jean-Michel Bélot et Matthieu Protard
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