(BFM Bourse) - Soitec gagnait un peu de terrain lundi, grimpant de 2% à tout juste 1 euro à mi-séance. Les investisseurs accueillent positivement mais sans excès, le virage stratégique annoncé par la société lors de la publication de ses résultats trimestriels.

Le spécialiste des matériaux semi-conducteurs pour l`électronique et l`énergie va mettre en oeuvre immédiatement un plan stratégique visant à recentrer ses activités sur l`électronique, son coeur de métier.

S'agissant de l'activité solaire, Soitec indique avoir "engagé plusieurs actions visant à réaliser [sa] valeur associées à d`importantes mesures de restructuration à venir", décision qui fait suite à la perte du principal contrat dans le solaire annoncée fin 2014.

La société ajoute qu'elle "examinera le scénario le plus approprié pour extraire la valeur de ses actifs liés à l`énergie solaire dans le respect de ses obligations à l`égard de toutes les parties prenantes".

En attendant, le groupe annonce que de nouvelle mesure de réduction des coûts seront mises en oeuvre dans sa division Energie solaire en tenant compte des prévisions fermes de la demande à court terme, de même que des mesures de restructuration appropriées.

Les résultats du troisième trimestre 2014-2015 publiés ce matin se sont révélés sans surprise. Le chiffre d'affaires s'établit à 48 millions d'euros, en hausse de 45%, porté par le dynamisme des marchés dédiés aux produits de mobilité et aux smartphones.

"L’essentiel de l’activité a été réalisée par la division Electronique (44 millions d'euros) sur des niveaux conformes au trimestre précédent et tirés par les technologies RF-SOI", commente ce matin Oddo Securities.

A ce stade, le broker préfère cependant s'en tenir à sa recommandation "Neutre" et à son objectif de cours de 1 euro, "dans l’attente d’y voir plus clair sur l’avenir du groupe".

Oddo attend ainsi des éclaircissements sur la pénétration du FDSOI dans l’industrie des semi-conducteurs, les coûts associés au désengagement dans le Solaire, ainsi que le comportement au capital de l'Etat français, principal actionnaire de l'entreprise.