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Sii : Nous devrions nous développer en république tchéque

mercredi 23 mai 2007 à 17h32
BFM Bourse

(Cercle Finance) - La société de services informatiques SII a dévoilé à la mi-mai des résultats conformes à ses objectifs avec une progression de 20% de son chiffre d'affaires annuel à 127 millions d'euros et une marge opérationnelle de 9,24%. Bernard Huvé, Président Directeur Général de SII, détaille les écueils que devra surmonter le groupe et ses ambitions pour son exercice 2007-2008.

- Cercle Finance : Après une hausse de 20% en 2006, pourquoi viser une croissance de 15% de votre chiffre d'affaires en 2007 ? - Bernard Huvé : Nous avons choisi d'adopter une stratégie de maintien des marges face à des concurrents qui jouent la baisse des prix. C'est une stratégie bien plus payante. Elle nous permettra de renouer avec des marges à deux chiffres. Nous visons ainsi une marge opérationnelle de 10% pour l'exercice en cours, contre 9,24% en 2006. Concernant notre chiffre d'affaires, il convient de souligner qu'avec une croissance de 15%, nous devrions encore nettement surperformer le marché. Ce dernier devrait progresser à des rythmes comparables à ceux enregistrés en 2006, de l'ordre de 8% selon les chiffres du Syntec.

- Cercle Finance : Comment allez-vous améliorer vos marges ? - Bernard Huvé : Contrairement à 2006, nous devrions bénéficier d'un effet calendaire plus favorable. Nous serons à 252 jours travaillés, ce qui est conforme à une année traditionnelle. Sur l'exercice écoulé, le nombre de jours facturables a été plutôt faible avec seulement 250 jours, après une année 2005 au contraire particulièrement dense comptant 255 jours facturables. Ce décalage s'est logiquement fait sentir. Il convient en effet de noter qu'à dépenses constantes par rapport au chiffre d'affaires, ce qui est globalement notre cas, une baisse de 5 jours facturables représente une baisse de 2% de la marge. Mais plus que tout nous veillerons à la maîtrise de notre masse salariale qui représente 80% de notre chiffre d'affaires.

- Cercle Finance : Quel est l'apport du ' Work Package ' dans la maîtrise des coûts salariaux ? - Bernard Huvé : Pour sortir par le haut de la tenaille prix / salaires, nous cherchons à passer de la simple facturation horaire de notre personnel vers une formule basée sur un engagement de résultats. C'est une formule intermédiaire entre une prestation rémunérée selon le critère jour/homme et le forfait qui est utilisé dans le cas où les tâches peuvent être spécifiées. Nos équipes ne sont de ce fait plus mobilisées par un seul client. Elles peuvent au contraire être affectées en fonction des besoins et du niveau de compétence requis. Il est par ailleurs bénéfique de pouvoir indexer ses tarifs sur le niveau des compétences mobilisées. Pour 2007, nous visons 20 à 22% de nos facturations en ' Work Package ' contre 16% en 2006 et 11% en 2005.

- Cercle Finance : Dans quels secteurs d'activité la pression sur les prix est la plus forte ? - Bernard Huvé : Le secteur automobile est incontestablement le marché où les pressions sur les prix sont les plus fortes, tant au niveau des constructeurs que des équipementiers. A tel point que nous songeons à limiter notre collaboration. Notre objectif est, comme je l'ai déjà souligné, de préserver nos marges, ce qui passera par une sélection de nos clients. Il n'est de fait pas rentable de travailler avec des clients qui exigent des baisses de tarifs de 4 à 5% chaque année. Nous sommes en revanche plus optimistes en ce qui concerne le secteur de l'aéronautique, même si le début d'année a été difficile compte tenu des aléas d'Airbus sur l'A380...Nous souhaitons également augmenter la diversification de notre clientèle, avec une exposition croissante vers le tertiaire où les marges sont plus confortables.

- Cercle Finance : Quel est l'apport de la certification CMMi ? - Bernard Huvé : Force est de constater que toutes les entreprises sont pratiquement certifiées ISO 9001. Ce n'est donc plus un facteur de différenciation vis à vis de nos clients. De plus, le CMMi a l'avantage d'être une norme propre au métier de l'intégration informatique, contrairement à l'ISO 9001 qui s'applique uniformément et sans discernement à l'ensemble des secteurs d'activité. Pour le CMMi, nous sommes les premiers à avoir mis en place depuis 2004 un plan d'investissement important (coût de 200 000 euros par an). L'objectif est d'améliorer notre productivité à partir de cette nouvelle méthodologie d'assurance qualité. Nous visons un déploiement de niveau 3 en 2009. Les gains de productivité ne seront toutefois réellement visibles que sur le long terme, même si le CMMi participe d'ores et déjà à la préservation de nos marges.

- Cercle Finance : Vos activités en Pologne correspondent-elles à des prestations off-shore ? - Bernard Huvé : En Pologne, nous travaillons exclusivement pour le marché local. La demande est de fait très forte. Nous devrions également nous développer à Prague en République tchèque, où le marché intérieur est également dynamique, avec au départ 3 ou 4 ingénieurs. Mais si la croissance est comparable à ce que nous avons connu en Pologne, en 15 mois il n'est pas exclu que nos effectifs grimpent à 40 personnes.

Propos recueillis par François Le Roux

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