PARIS (Reuters) - SeLoger.com a réitéré mercredi son rejet de l'offre de rachat déposée par Axel Springer.

Le groupe de presse allemand a officiellement déposé mardi auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) son offre de rachat du spécialiste des annonces immobilières sur internet au prix de 34 euros par action.

"Comme il l'avait déjà exprimé à l'issue de la réunion tenue le 14 septembre 2010, le conseil de surveillance considère que le prix de 34 euros par action proposé par Axel Springer AG ne reflète pas la valeur intrinsèque du groupe SeLoger.com ni ses perspectives de croissance", indique la société française dans un communiqué.

SeLoger.com "constate également que le projet de note d'information (...) ne met en évidence aucune perspective de synergies entre Axel Springer AG et SeLoger.com, et émet donc des réserves sur l'intérêt stratégique de l'opération proposée".

Le groupe français exprime en outre "son opposition face à l'absence de seuil de renonciation dans le projet d'offre publique et réaffirme sa volonté d'empêcher toute tentative de prise de contrôle rampante de la société".

SeLoger.com ajoute qu'il continue d'évaluer "toutes les options stratégiques et les actions qui pourraient être mises en oeuvre dans l'intérêt du groupe, et en particulier de ses actionnaires, salariés et clients".

Le titre du spécialiste des annonces immobilières sur internet, qui avait clôturé lundi à 37,53 euros, est suspendu depuis mardi matin à la Bourse de Paris, jusqu'à nouvel avis.

Axel Springer, notamment propriétaire du tabloïd Bild et du quotidien Die Welt, détient déjà 12,4% du capital du site, acquis auprès de ses actionnaires historiques à 34 euros par action.

Depuis l'annonce, le 10 septembre, du projet de rachat de SeLoger.com, le titre de la société française s'est toujours échangé à un niveau de cours nettement supérieur au prix offert par le groupe allemand, dans un marché qui semble parier sur une contre-offre.

Mais, aux dires de nombreux spécialistes des fusions-acquisitions, la prise de participation d'ores et déjà réalisée par Axel Springer rend une telle opération peu aisée.

Benjamin Mallet, édité par Wilfrid Exbrayat

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