(BFM Bourse) - Les comptes annuels et perspectives de SeLoger.com sont accueillis avec enthousiasme à la Bourse de Paris. En hausse depuis les premiers échanges, l'action du spécialiste des petites annonces immobilières gagne près de 22 % en fin d'après-midi. Le titre s'échange à 15 euros, son plus haut niveau depuis six mois.

SeLoger a fait état, hier après bourse, d'un résultat opérationnel 2008 de 36,9 millions d'euros, en hausse de 24,5 % en comparaison annuelle. Hors intégration de la société Belles demeures, consolidée dans les comptes du groupe au second semestre, le résultat opérationnel s'établit à 37,3 millions d'euros, légèrement supérieur aux 36 à 37 millions visés. Sur la base d'un chiffre d'affaires de 71,7 millions d'euros, en hausse de 25,2 %, la marge d'Ebitda atteint 51,6 % (53,2 % hors Belles Demeures), quasiment inchangée par rapport aux 51,8 % de l'exercice 2007.

« L'année 2009 devrait se traduire à nouveau par un recul du marché de l'immobilier, tant en termes de nombre de transactions que de prix des biens vendus », a estimé le groupe en marge de la présentation de ces chiffres. Ainsi, on peut envisager « que la profession immobilière continue[ra] à pâtir de ce contexte peu favorable ». Un contexte dont SeLoger.com compte pourtant tirer profit. Dans la mesure où « la poursuite de l'activité des agents reste conditionnée à leur effort de communication externe et [où] leur situation financière les pousse à s'orienter vers les supports médias présentant le meilleur rapport coût/efficacité », ces agents « accélèrent le transfert de leurs dépenses médias des imprimés papier vers Internet ». Grâce à cette tendance, « sauf dégradation supplémentaire de la conjoncture », le groupe estime être en mesure de réaliser un chiffre d'affaires 2009 de 70 à 73 millions d'euros, pour un Ebitda compris dans une fourchette de 35 à 37 millions d'euros.

Ces prévisions sont saluées par les analystes d'Exane, qui maintiennent leur recommandation sur le titre à « Sur-performance », pour un objectif de cours de 16,5 euros. « Il se peut que la crise de l'immobilier dure, mais la valorisation du titre est attrayante », commente le broker.