BRUXELLES (Reuters) - Le projet de coentreprise entre Rio Tinto et BHP Billiton dans le minerai de fer est susceptible de nuire à la concurrence, estime la fédération européennes du secteur sidérurgique Eurofer, appelant les autorités de l'Union à étudier l'accord.
Rio et BHP, respectivement deuxième et troisième fournisseur mondial de minerai de fer, ont annoncé vendredi leur intention de regrouper leurs activités australiennes dans ce domaine au sein d'une coentreprise à 50-50, avec à la clé des économies qu'ils estiment à 10 milliards de dollars (7,2 milliards d'euros).
Rio a parallèlement rompu un accord avec le groupe métallurgique chinois Chinalco évalué à 19,5 milliards de dollars.
L'an dernier, BHP avait tenté en vain de prendre le contrôle de Rio. La Commission européenne avait alors déclenché une enquête en évoquant un risque élevé de concentration du marché mais elle avait clos ses investigations après l'échec de l'offre de BHP.
"L'industrie sidérurgique européenne continue de croire qu'une fusion d'actifs de minerai de fer de ce type, dans un marché mondial déjà dominé par trois fournisseurs seulement, ne serait pas dans l'intérêt de l'industrie sidérurgique", déclare Eurofer dans un communiqué.
La World Steel Association, principale fédération internationale du secteur, a appelé dès la semaine dernières les autorités de la concurrence à étudier le projet Rio-BHP.
Foo Yun Chee, version française Marc Angrand
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