PARIS (Reuters) - Rémy Cointreau publie, pour le premier semestre clos fin septembre, une croissance organique de 2% de son résultat opérationnel courant, soutenu par une politique de prix qualifiée d'"ambitieuse", particulièrement sur le cognac en Chine et en Asie du Sud-Est.

"Ceci a permis de compenser l'effet de la conjoncture morose constatée dans d'autres zones géographiques, mais aussi dans l'activité du champagne, très fortement affectée par la crise économique", lit-on dans un communiqué le numéro deux français des vins et spiritueux.

Pour la totalité de l'exercice qui sera clos fin mars 2010, le groupe dit anticiper une "légère croissance" organique de son résultat opérationnel courant.

Sur la première moitié de l'exercice, le résultat net part du groupe s'est chiffré à 39,8 millions d'euros, soit un résultat par action de 0,84 euro, contre 48,3 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant s'est inscrit à 65,5 millions (+4,8%), permettant une croissance d'un point de la marge opérationnelle courante à 18,1%.

Le chiffre d'affaires, publié le 15 octobre, a pour sa part diminué de 6,8% en organique, à 361,9 millions d'euros.

Par activité, le résultat opérationnel courant du cognac a augmenté à 46,3 millions d'euros (+4,3% en données publiées et -3,6% en organique).

Celui des liqueurs et spiritueux s'est accru de 7% (+11,5% en organique) à 24,6 millions.

Mais le résultat opérationnel de l'activité champagne est en perte de 3,7 millions alors qu'il était positif de 4,3 millions un an plus tôt, reflet "de l'impact amplifié de la crise économique".

Au 30 septembre, la dette financière nette du groupe est "quasi stable" à 526,2 millions. Au 30 septembre 2009, le covenant bancaire du crédit syndiqué s'élève à 3,24 millions (2,99 millions d'euros en mars 2009).

"Le management de Rémy Cointreau est confiant dans la capacité du groupe à le respecter pour les semestres à venir", lit-on dans le communiqué.

Enfin Rémy Cointreau dit qu'il "maintient sa stratégie de valeur à long terme et concentre ses investissements sur le développement de ses grandes marques".

Le groupe "reste confiant dans sa capacité à traverser avec succès cette période de conjoncture défavorable grâce à la puissance de ses marques, à la dynamique de ses nouvelles ressources commerciales et à la maîtrise de ses coûts".

Noëlle Mennella, édité par Dominique Rodriguez

Copyright © 2009 Thomson Reuters