PARIS (Reuters) - Rémy Cointreau a annoncé mercredi un résultat opérationnel courant en croissance mais un dividende stable pour son exercice 2009-2010, au cours duquel il a accéléré ses hausses de prix et ses investissements publi-promotionnels.
Le numéro deux français des spiritueux ne donne pas de perspective pour l'exercice en cours, se contentant d'indiquer qu'il concentrera ses investissements sur le développement de ses grandes marques.
Dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, le titre abandonnait 2,6% à 41,87 euros, à comparer avec une hausse de 0,9% du SBF120.
"Rémy Cointreau reste confiant dans sa capacité à poursuivre sa croissance et traverser avec succès cette période incertaine, grâce à la puissance de ses marques, à la dynamique de ses nouvelles ressources commerciales et à la maîtrise de ses coûts", affirme-t-il dans un communiqué.
Pour l'exercice 2009-2010 clos le 31 mars, le résultat net part du groupe s'est établi à 86,3 millions d'euros, stable par rapport à l'année précédente qui bénéficiait notamment d'un effet positif non récurrent de 13,6 millions d'euros dû à la sortie du réseau de distribution Maxxium.
Le groupe propose de maintenir son dividende à 1,30 euro avec l'option d'un paiement en actions à hauteur de 50% du dividende ou d'un paiement intégral en numéraire.
BAISSE DE LA DETTE
Le résultat opérationnel courant (ROC) s'est élevé à 140 millions d'euros (+7,2% en organique et +2,2% en publié) tandis que la marge opérationnelle ressort à 18,4% (organique) contre 19,2% l'an passé. Sur les seuls produits du groupe, la marge s'établit à 22,9%.
Le ROC de la branche cognac, avec sa marque star Rémy Martin, s'est établit à 105,9 millions d'euros, en croissance organique de 37,8% avec une marge opérationnelle à 27,6% en organique (25,7% l'année précédente).
La branche "liqueurs et spiritueux" (Cointreau, Passoa, Mount Gay Rum et St Rémy) a réalisé un résultat opérationnel courant de 51,6 millions d'euros, soit une marge opérationnelle à 25,8%.
Enfin, l'activité "champagne" (Charles Heidsieck et Piper-Heidsieck) accuse une perte opérationnelle de quatre millions d'euros. Cette activité, fortement orientée à l'export, "a été très pénalisée par la conjoncture économique internationale", explique le groupe.
La dette financière nette de Rémy Cointreau s'établit à 501,4 millions d'euros, en baisse de 30,5 millions d'euros, permettant un ratio à 3,17 du covenant bancaire garantissant la disponibilité du crédit syndiqué du groupe.
Rémy Cointreau a conclu le 7 juin 2010 un placement privé auprès d'établissements bancaires pour un montant de 140 millions d'euros à 5 ans au taux de financement fixe de 3.67%.
Noëlle Mennella, édité par Dominique Rodriguez
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