(CercleFinance.com) - L'optimisme n'est toujours pas revenu sur les marchés pétroliers, qui se focalisent plus sur l'abondance de l'offre que sur les quotas de l'Opep. Ce midi en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en juillet se tassait de 0,2% à 50,7 dollars, le WTI américain de même échéance restant neutre à 48,3 dollars.

“Les prix du pétrole ont baissé hier sur un plus bas de trois semaines alors que la production libyenne était en train de se remettre d'un problème de terrain pétrolier”, commentent ce matin les analystes de Saxo Banque. Ce qui, à en croire les spécialistes, ne fait qu'alimenter “les inquiétudes que les réductions de production menées par l'Opep pour réduire les stocks mondiaux (soient) compromises par les producteurs n'ayant pas signé l'accord.”

En effet, si le cartel pétrolier et son allié russe ont reconduit les quotas actuels jusqu'en mars 2018, l'offre reste abondante, d'autant que la production libyenne, imprévisible, repart vers le haut.

D'autant que celle des Etats-Unis, évidemment extérieurs à tout cartel, ne fait que grimper : à 9,3 millions de barils/jour aux dernières nouvelles, elle surclasse largement le niveau constaté un an plus tôt (8,7 millions de barils/jour) et ne fait que monter.

Ce qui alimente les stocks de marché, notamment ceux des Etats-Unis, les rares à être mesurés chaque semaine. Cet après-midi selon le consensus, l'EIA devrait faire état d'une baisse des stocks de brut américains de 2,5 millions de barils. Reste qu'à plus de 500 millions de barils, leur niveau en valeur absolue resterait proche de ses sommets.

EG


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