(CercleFinance.com) - Le baril de brut peinait à retrouver des couleurs jeudi matin après que les stocks pétroliers américains, publiés et très attendus la veille, aient déçu les attentes. Vers 10 heures 30 à Paris, le contrat sur la prochaine échéance (novembre) du baril WTI américain gagnait 1,10% à 70,30 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord de même échéance prenait 1,25% à 68,04 dollars. Ces niveaux sont globalement inférieurs d'un dollar à ceux constatés hier midi.
Les stocks pétroliers américains publiés hier, qui sont utilisés comme une jauge de la demande, n'ont pas vraiment répondu aux attentes. Ainsi, les stocks de brut ont reculé de 1 million de barils, mais une baisse de plus de 2 millions d'unités était attendue.
Les stocks d'essence ont gagné 2,9 millions, contre 1 million attendus. Et ceux de distillats (fuel domestique et diesel), qui étaient attendus en hausse de 0,3 million, en ont gagné 0,7 million. A près de 172 millions de barils, ces derniers stocks continuent de grimper alors qu'ils sont déjà à leur plus haut niveau depuis 1983.
Si les stocks de brut reculent, commentait BNP Paribas CIB hier soir, 'l'information la plus importante reste la confirmation d'une demande toujours faible de produits pétroliers industriels', comme les distillats. Et les mises à l'arrêt de raffineries se poursuivent. 'La route de la reprise ne sera certainement pas aussi douce que certains ne l'attendent, des cahots étant à prévoir tout au long du chemin', indique Harry Tchilinguirian. Evoquant les dernières statistiques décevantes, il ajoute : 'étant donné la corrélation forte qui lie les actions au pétrole, toute déception au cours de la saison des résultats trimestriels (Q3) pèsera aussi sur le sentiment des marchés pétroliers.'
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