(CercleFinance.com) - Le sentiment s'améliorait vendredi midi sur les marchés pétroliers après une semaine bien morose. Le baril de référence US tente d'ailleurs de tenir la barre des 90 dollars qu'il a reprise ce matin. Vers 13 heures, le contrat à échéance mars sur le baril WTI américain prenait 0,5% 90 dollars quand le baril de Brent de Mer du Nord de même livraison gagnait 0,7% et 97,3 dollars.
Ce n'est pas du côté des mouvements de changes qu'il faut chercher du nouveau : en grimpant jusqu'à 1,3568 dollar ce matin, l'euro a atteint son plus haut niveau depuis le 31 décembre dernier et continue donc de se reprendre. Cette dépréciation du billet vert, unique devise de négociation du baril, tend mécaniquement à peser sur son cours. Depuis le début de l'année, le dollar a perdu un peu plus de 1% contre l'euro.
Tirée d'une perception plus favorable de la conjoncture macroéconomique, ce mouvement d'optimisme sur les changes se retrouve aussi sur les actions et se traduit, a contrario, par la baisse des valeurs refuge (franc suisse, yen, or). Autre catalyseur clé des mouvements haussiers : l'idée récente selon laquelle finalement, la crise souveraine de la zone euro ne serait plus si désastreuse que cela.
Le prix de l'or noir, qui est étroitement lié à l'intensité de la croissance économique, suit ce retour de la confiance.
Et pourtant, d'un point de vue fondamental, les stocks pétroliers hebdomadaires US publiés hier avec un jour de retard par l'Energy Information Agency (EIA) américaine ont déçu. Au lieu de baisser de 500.000 barils environ comme l'attendait le consensus, les stocks commerciaux de bruts US ont au contraire grimpé de plus de 2,5 millions d'unités et sont remontés tout près des 336 millions de barils. Ils ont ainsi mis fin à un cycle de plusieurs semaines consécutives de baisse. Ce chiffre est suivi en tant qu'indicateur de l'état de la demande.
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