(CercleFinance.com) - L'or noir corrigeait légèrement jeudi matin après dix séances de hausse et un rally qui l'a propulsé de 80 dollars (pour le WTI) le 14 décembre à plus de 83 dollars hier - et ce malgré des stocks américains décevants. En matinée, le baril WTI américain livrable en février prochain cédait symboliquement 0,75% à 82,55 dollars, quand le Brent de Mer du Nord de même échéance cédait 0,70% à 81,30 dollars.
Notons que le WTI a atteint jusqu'à 83,18 dollars ce matin.
Les statistiques des fameux stocks pétroliers hebdomadaires américains, publiées hier et constituant une jauge de la demande, n'étaient pas fameuses. Selon le commentaire de Harry Ttchilinguirian, spécialiste en matières premières de BNP Paribas CIB, ces données étaient négatives relativement au consensus, mais les marchés pétroliers ont néanmoins monté, grâce en partie à une dépréciation du dollar.
En effet, les stocks de brut US ont finalement crû de 1 million de barils la semaine dernière là où le consensus attendait une baisse d'un volume équivalent. BNP Paribas CIB rappelle que l'OPEP produit actuellement plus - et de plus en plus - que ses quotas officiels.
La situation n'est pas meilleure du côté des stocks de produits raffinés : ceux d'essence ont décollé de 3,7 millions de barils, plus que prévu. Et la 'heating season' de cet hiver pour l'instant plus froid que les normales n'a réduit les stocks de distillats (soit le diesel et le fuel domestique) que de 0,2 million d'unités là où les investisseurs attendaient - 1,8 million !
Cette déception pourrait être contrebalancée par la météo difficile, qui a pu perturber l'approvisionnement des cuves à fuel. BNP Paribas ajoute que du seul côté du diesel, demandé par une industrie des transports fortement corrélée à la conjoncture, les stocks ont gagné 1,1 million de barils après plusieurs baisses successives. Le taux d'utilisation des raffineries recule encore sous la barre des 80%.
Enfin, la demande moyenne de produits pétroliers raffinés mesurée par l'EIA sur les quatre dernières semaines augmente de 0,3% par rapport à la même période l'année passée. 'Cette maigre progression ne donne pas vraiment d'occasion de se réjouir, vu la récession sévère qui frappait l'économie début 2009', modère Harry Ttchilinguirian.
Ce matin, le dollar cote 1,4348 contre l'euro, en baisse de 0,43% et après avoir atteint un pic à 1,448 ce matin et gagné 0,29% la veille, ce qui plaide en faveur du repli du brut libellé en billets verts.
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