(CercleFinance.com) - Retour sur les 79 dollars pour le pétrole ce matin, même si ce repli demeurait modeste face aux 3,3% gagnés la veille. Après une pointe à 79,62 dollars en matinée, le contrat janvier sur le baril WTI américain cédait vers 13 heures 0,50% à 79,10 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord de même échéance abandonnait 0,40% à 78,45 dollars.
Le pétrole avait profité hier de l'envolée des actions, classe d'actifs avec laquelle il est particulièrement corrélé depuis le début de l'année. Hier soir, suite notamment à la hausse (+ 1,4% en octobre d'un mois sur l'autre) des ventes de détail américaines, l'indice d'actions US de référence S&P 500 a marqué un nouveau record annuel en clôturant à 1.109 points.
Ce matin, le cours de l'or noir corrige un peu de son envolée de la veille. Il est aussi pénalisé par le renforcement enregistré par le dollar contre les devises concurrentes. Alors que le dollar s'était déprécié ces derniers jours au point de passer au-dessus de la barre de 1,50 dollar l'euro - 1,5016 en date d'hier -, il est reparti à la baisse ce matin et à cette heure sous les 1,49. En cause : les anticipations positives du marché quant à la production industrielle américaine attendue cet après-midi, et les déclarations faites hier soir par le patron de la Fed. Lors d'une conférence à New York, Ben Bernanke s'est déclaré 'attentif' aux évolutions du billet vert sur le marché des devises, ce qui sonnait comme un avertissement adressé aux cambistes.
Ce matin, UBS a relevé ses prévisions de cours du baril de Brent de 58,4 à 62,6 dollars pour 2009 (+ 7,2%), de 69 à 74 dollars en 2010 (+ 7,2% également) et de 70 à 79 dollars pour 2011 (+ 12,9%). Le bureau d'études indique que ces modifications reflètent la faiblesse du dollar. D'après une note du 13 novembre, Deutsche Bank tablait de son côté sur un Brent à respectivement 62,35, 65 et 80 dollars sur ces trois années.
Demain, les opérateurs suivront de près l'évolution des stocks de produits pétroliers américains tels qu'ils seront publiés par l'Energy information agency (EIA). Selon le consensus actuel, les stocks de brut sont encore attendus en hausse (+ 1 million de barils environ), quand ceux d'essence auraient gagné de l'ordre de 750.000 barils. En revanche, ceux de distillats (catégorie qui comprend fuel domestique et diesel) sont attendus en baisse de 700.000 unités.
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