(CercleFinance.com) - Entre incertitudes sur la croissance et risque politique, le coeur des opérateurs pétroliers balance - et penche plutôt pour la seconde hypothèse sans pour autant perdre de vue la première. Vers 13 heures, le cours du baril de Brent de Mer du Nord à échéance d'avril grappillait 0,1% à 102,7 dollars quand le WTI américain de même livraison demeurait stable à 88,9 dollars.
Comme sur nombre de marchés financiers, la tendance demeurait calme du côté du pétrole. La parité de changes euro/dollar sera restée stable pratiquement toute la semaine, aux environs immédiats de 1,35 dollar, et l'influence plus guère le prix du brut.
Certes, la propagation des troubles politiques au-delà de la Tunisie et de l'Egypte a de quoi inquiéter. Jordanie, Bahrein, Yémen, Libye : les grands pays producteurs et raffineurs d'hydrocarbures du Moyen Orient semblent, eux aussi, de plus en plus directement menacés d'instabilité.
Cependant, le canal de Suez continue de fonctionner normalement, rappelle l'autorité égyptienne qui en a la charge, et les 104 dollars atteints par le Brent ces derniers jours demeurent hors de portée aujourd'hui. L'écart entre le Brent et le WTI est d'ailleurs revenu à 14 dollars alors qu'il dépassait les 16 dollars hier.
D'une manière générale, les facteurs géopolitiques n'expliquent pas tout. Les craintes souveraines sont de retour en Europe et se concentrent maintenant, d'après les bureaux d'études, sur le Portugal. La rafale d'indicateurs économiques américains publiés cette semaine a laissé un sentiment mitigé aux opérateurs quant à la conjoncture US, et la Chine en encore durci sa politique monétaire. Or ces trois facteurs plaident pour un moindre dynamisme économique, qui est le facteur-clé pour la demande d'or noir.
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