(CercleFinance.com) - Le prix du brut peinait à trouver une tendance claire en cette période d'“entre-deux fêtes” et il rétrocédait ce matin ses maigres gains de la veille. Le baril de Brent de Mer du Nord livrable en février se tassait ce midi de 0,8% à 108,4 dollars ce matin alors que le WTI américain de même échéance cédait 0,3% à 101 dollars.
Certes, le prix de l'or noir n'est plus perturbé par les variations de changes de la parité euro/dollar, qui depuis huit jours est pratiquement fixé vers 1,3030/1,3070 dollar l'euro.
En six mois, l'euro a cependant perdu 9% de sa valeur contre le dollar, ce qui aurait pu peser sur le brut puisque le billet est son unique devise de négoce. En outre, si le tableau macroéconomique est plutôt favorable aux Etats-Unis, où d'ailleurs les réserves de brut sont globalement orientées en baisse, tel n'est pas le cas en Europe, alors que des signaux de ralentissements proviennent d'Asie.
Cependant, les tensions géopolitiques pèsent de tout leur poids. Sans oublier la Libye, la Syrie et l'Irak, la marine de guerre iranienne mènera jusqu'au 3 janvier des manoeuvres dans une zone allant du détroit d'Ormuz à l'Océan indien. Le détroit d'Ormuz est une région-clé pour le transit du pétrole partant du golfe arabo-persique vers le reste du monde et il n'existe pas de route alternative à sa mesure. Une quinzaine de navires pétroliers l'emprunte chaque jours en moyenne.
Ce matin, le contre-amiral Habibollah Sayyari, commandant de la flotte iranienne, s'est déclaré prêt à répondre à toutes les menaces, selon l'agence officielle IRNA. Dans le cadre des exercices qui impliquent plusieurs submersibles, un sous-marin a tiré une torpille avec succès, rapporte une autre agence officielle, l'ISNA.
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