(CercleFinance.com) - La reprise des marchés pétroliers est bien difficile après le Labor Day. Vers 13 heures 10 ce mardi, le baril américain WTI livrable en octobre dérapait de 1,67% à 72,93 dollars, le Brent de Mer du Nord de même échéance perdait 1,53% à 75,71 dollars.

Certes, l'orientation actuelle de la parité de changes euro/dollar est favorable au billet vert (+1,03% contre l'euro à cette heure). La vigueur du dollar pèse habituellement sur le cours du baril dont il est la devise de négociation.

Effectivement, les doutes entourant la solidité réelle des banques de la zone euro associée à une statistique allemande négative ce matin illustrent les fortes incertitudes qui entourent la croissance, qui commande la demande de produits pétroliers. Voilà encore quelques semaines, la conjoncture du Vieux continent passait pour plus dynamique que celle des Etats-Unis, alors que l'inverse était de mise quelques mois plus tôt. Les dernières statistiques US, dont un rapport sur l'emploi d'août meilleur que prévu, plaident maintenant dans l'autre sens. Bref, aucune tendance claire ne se dégage ces derniers mois.

Signalons aussi d'un point de vue plus fondamental que le Labor Day marque traditionnellement la fin de la “driving season” aux Etats-Unis. Il s'agit de cette période de vacances pendant laquelle les Américains partent en week-end en voiture et qui correspond habituellement à un pic de consommation d'essence. Tel n'a pas vraiment été le cas cet été, les stocks de brut ayant dépassant actuellement les 360 millions de barils, soit un quasi-record de cinq ans et un niveau supérieur à celui de l'an dernier à pareille époque.

En outre, septembre et octobre sont traditionnellement une mi-saison pour l'énergie, durant laquelle la demande d'essence ralentit alors que celle de fuel domestique pour le chauffage ne reprend habituellement qu'au milieu de l'automne.

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