(CercleFinance.com) - Après avoir perdu pied hier après-midi suite aux stocks peu engageants publiés par l'EIA, le baril de brut rebondissait à cette heure. Vers 12 heures, le baril WTI américain livrable en mars se reprenait de 0,75% à 74,22 dollars, quand le quand le Brent de Mer du Nord à même échéance regagnait 0,80% à 72,80 dollars. Les deux barils restent cependant sous leurs niveaux de la veille à la même heure.
Jusqu'où peut ainsi descendre le brut, s'interrogeait hier soir Harry Tchilinguirian, analyste matières premières pour BNP Paribas CIB ? En effet, hier, les stocks hebdomadaires de pétrole brut US annoncés hier par l'Energy Information Agency (EIA) ont reculé de 3,9 millions de barils alors qu'ils étaient attendus en hausse de 1,6 million d'unité. Harry Tchilinguirian modère tout optimisme intempestif : selon lui, la baisse est partiellement attribuable à des retards de pétroliers dont 70 sont bloqués par le brouillard.
En outre, le tableau est moins flatteur du côté des produits raffinés : les stocks d'essence ont crû de 2 millions d'unités, et ceux de distillats (diesel et fuel domestique) de 0,4 million ; dans les deux cas, les prévisions étaient plus optimistes. Parmi les distillats, les stocks de fuel de chauffage ont crû 0,3 million de barils suite au redoux des températures.
BNP Paribas CIB n'est toujours pas emballé par le détails des chiffres mesurant l'appétit US de produits pétroliers : 'l'état de la demande américain demeure très faible et se contracte par rapport à la même période l'an dernier, lors de laquelle l'économie US touchait son bas de cycle'. Pour la quatrième semaine de suite, les raffineries ont produit moins de 9 millions de barils/jour. Elles tournent à 78,5% de leurs capacités, soit 0,1 point de plus que la semaine précédente, mais un niveau historiquement bas pour une telle période.
La demande de distillats a baissé de 8% sur un an. La demande totale US de produits pétroliers des quatre dernières semaines (18,8 millions de barils/jour) reste inférieure de 2% à son niveau de l'an dernier à pareille époque.
Enfin, 'les indicateurs de fret ne donnent aucun signe tangible d'amélioration qui suggérerait des déplacements de marchandises et le restockage des entreprises', note BNP Paribas CIB. A court terme, les perspectives du diesel - principalement utilisé dans les transports - leur apparaissent faibles.
Signalons en outre que le billet vert a atteint ce matin un nouveau plus haut contre l'euro à 1,3934 dollar. Généralement, l'appréciation de la devise de négoce du pétrole tire son prix vers le bas.
Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.