(CercleFinance.com) - Le brut repartait à la hausse jeudi midi après un recul de 2,3% la veille, après que les stocks pétroliers tant attendus des Etats-Unis aient largement déçu les attentes. Vers 12 heures 50, le baril WTI américain livrable en janvier prochain reprenait 0,90% à 77,30 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord perdait 1,15% à 78,80 dollars.
Effectivement, le consensus a hier été largement démenti : les investisseurs tablaient sur une baisse de 0,4 million de stocks américains de brut qui ont, à l'inverse et selon l'EIA, crû de 2,1 millions de barils. Non seulement il s'agit d'une hausse, mais de la plus forte hausse depuis août dernier.
Les stocks d'essence, attendus en baisse de 9 millions d'unités, ont décollé de 4 millions. Les distillats (fuel domestique et diesel principalement), qui devaient retraiter de 0,35 million de barils, ont chuté de 1,2 million de barils, tout en restant à des niveaux historiquement hauts - et 30% au-dessus de celui constaté voilà un an.
La demande moyenne de produits pétroliers des quatre dernières semaines a globalement reculé de plus de 3% par rapport à la même période en 2008.
Utilisés comme jauge de la demande, les stocks de bruts ne renvoient toujours pas une image très engageante du marché pétrolier US ni de son dynamisme. La hausse du pétrole enregistrée ce jour semble d'ailleurs moins relever du rebond technique que de la reprise de l'affaiblissement du dollar. A cette heure, le billet vert vient de frôler les 1,5135 dollar l'euro contre un plus bas de 1,5110 la veille et au plus près de son plus d'un an, à 1,5145. Toute baisse du billet vert tend à faire monter le cours du baril, dont c'est la devise de négociation.
En outre, l'annonce de l'extension de son programme nucléaire par l'Iran sonne comme un défi aux Etats-Unis et aux Nations Unies, et ajoute un facteur de trouble dans le golfe arabo-persique par lequel transite une part colossale des exportations d'or noir.
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