(Cercle Finance) - Les tensions sur les prix du pétrole, qui ont propulsé le baril à des niveaux historiques hier, ne devraient pas s'apaiser dans l'immédiat en raison du blocage des dossiers géopolitiques les plus chauds du moment, jugent aujourd'hui les analystes.
Après avoir atteint hier soir un record de 78 dollars depuis la création du Nymex américain, en 1983, le baril de brut se tassait quelque peu ce matin pour se négocier autour de 77,5 dollars.
Les analystes expliquent cette spectaculaire remontée des cours par l'intensification des raids israéliens au Liban et, dans une moindre mesure, par l'intransigeance de Téhéran face aux menaces de sanctions dressées par la communauté internationale.
Fait intéressant, les experts de Citigroup Smith Barney notent que les tensions géopolitiques nées ces derniers jours n'ont pas seulement entraîné une hausse du prix du baril livraison le mois suivant, comme cela était le cas jusqu'à présent, mais que les contrats pour la fin d'année ont également pris une pente ascendante.
Citigroup assure que si la demande de pétrole a su jusqu'à présent résister à la remontée des cours du brut, la récente accélération des prix pétroliers (le baril a pris plus de 3 dollars rien que sur la journée d'hier) va s'avérer beaucoup plus difficile à digérer, notamment pour les raffineurs et les pétrochimistes.
'Peu de signes montrent une amélioration de la situation politique en Israël, en Iran, au Nigeria ou en Irak, et on peut donc penser que la récente flambée des prix va mettre pas mal de temps avant de se tasser', concluent les professionnels.
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